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Foire aux questions sur la féminisation et la rédaction épicène

Cette foire aux questions répond aux interrogations les plus fréquentes au sujet de la féminisation lexicale et de la rédaction épicène.

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1. Pourquoi utiliser les appellations de personnes au féminin dans les textes?

Le fait que des professions et des métiers qui étaient plus souvent occupés par des hommes se soient peu à peu ouverts aux femmes a mis en lumière le besoin de recourir à des appellations d’emploi au féminin. Ainsi, des appellations existantes mais peu employées sont devenues plus fréquentes dans l’usage, et de nouvelles ont été créées.

Pour des écrits plus représentatifs des personnes auxquelles on s’adresse ou dont il est question, il convient de recourir à des appellations au masculin et au féminin. D’autres procédés, comme l’emploi de désignations neutres et de phrases et tournures inclusives, peuvent aussi être mis à profit pour rédiger des textes plus inclusifs.

2. Utiliser les appellations de personnes au féminin est-il obligatoire?

Pour désigner une femme, l’emploi d’une variante féminine est recommandé depuis 1979 par l’Office québécois de la langue française. Un avis de recommandation officielle en vigueur encourage l’emploi des appellations au féminin et promeut la rédaction épicène pour représenter les femmes et les hommes de façon équilibrée dans les textes. 

3. Peut-on avoir recours à une note explicative qui justifie l’emploi du seul genre masculin pour alléger le texte?

Dans un avis de recommandation officielle, l’Office québécois de la langue française déconseille l’emploi d’une note du type « Pour ne pas alourdir le texte, le masculin est utilisé comme générique et désigne donc aussi bien les femmes que les hommes ». Une telle mention ne permet pas de représenter toutes les personnes de manière inclusive.

L’Office privilégie plutôt le recours aux diverses possibilités qu’offre la rédaction épicène, lesquelles permettent de représenter les femmes et les hommes de façon équilibrée dans les textes, ou de désigner les personnes indépendamment de leur genre.

Le masculin générique peut être employé dans un texte, en plus des procédés de rédaction épicène, si la présence du féminin y est suffisamment soulignée.

4. L’accord d’un adjectif ou d’un participe passé se fait-il au masculin?

L’accord d’un adjectif ou d’un participe passé qui se rapporte à un doublet ou à une appellation de personne épicène doit se faire au masculin (une politicienne ou un politicien étranger, les urbanistes embauchés). En effet, seul le genre masculin a une valeur générique en français et peut être utilisé pour désigner des personnes sans distinction de genre (par exemple, les enseignants, pour parler des enseignants et des enseignantes). 

Malgré cette valeur générique que le masculin peut avoir, son emploi généralisé ne permet pas de donner de la visibilité à toutes les personnes dans les textes. Pour cette raison, il convient de privilégier le recours aux procédés de rédaction épicène.

5. Peut-on utiliser les doublets abrégés pour montrer que l’on parle aussi des femmes?

Puisque les textes suivis offrent suffisamment d’espace pour qu’on y utilise les doublets complets, le recours à ces derniers est recommandé. 

L’emploi des doublets abrégés doit se limiter aux contextes où l’espace est restreint (tableaux, formulaires, etc.), car il peut nuire à la lisibilité des textes et à l’accessibilité de l’information. 

S’ils sont nécessaires, les doublets abrégés doivent être formés à l’aide de parenthèses ou de crochets. L’utilisation d’autres signes, comme le point ou la barre oblique, est déconseillée.

Exemples de doublets abrégés correctement formés :

  • Nom du (de la) conjoint(e)
  • Signature du (de la) technicien(ne)
  • Approbation par le [la] directeur[-trice]

Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter le sous-thème Doublets abrégés.

6. Peut-on employer les appellations de personnes au féminin qui se terminent en -eure?

Assez récemment dans l’histoire du français, certaines formes en ‑eure ont été créées, selon le procédé général de formation des mots féminins, par l’ajout d’un e muet à des appellations au masculin qui ne connaissaient pas de variante féminine. C’est le cas, par exemple, de professeure, docteure et gouverneure. Puisque ces formes permettent de nommer les femmes dans leur fonction, leur emploi est tout à fait justifié et encouragé.

D’autres noms en ‑eure ne sont pas retenus, notamment directeure et chercheure. On leur préférera les formes directrice et chercheuse, de formation régulière et bien établies en français.

Pour en savoir davantage sur les formes en ‑eure retenues et non retenues, vous pouvez consulter les articles Appellations de personnes en ‑eur et en -eure et Féminin des appellations de personnes en -eur.

7. Que signifie épicène?

On dit qu’un mot est épicène lorsqu’il a la même forme au genre masculin et au genre féminin. Par exemple, les noms ministre, collègue et artiste, les adjectifs brave, agréable et magnifique, ainsi que les pronoms tu, vous et on, sont épicènes. Ils peuvent servir à désigner ou à caractériser des personnes, quel que soit leur genre.

Le terme rédaction épicène fait quant à lui référence à une pratique d’écriture qui, par des procédés favorisant des textes plus inclusifs, permet de représenter les femmes et les hommes de façon équilibrée, ou de désigner les personnes indépendamment de leur genre. La rédaction épicène consiste notamment en l’emploi de doublets complets, de désignations neutres (par exemple, les appellations épicènes, les appellations à genre fixe et les noms collectifs) et de phrases et tournures inclusives.

8. Comment écrire un texte qui intègre des appellations au masculin et au féminin et qui se lit aisément?

Il est plus facile de recourir à la rédaction épicène dès les premières étapes de la conception d’un texte que de rendre inclusives des phrases qui ont été rédigées au masculin générique. En adoptant une perspective épicène dès le premier jet d’un texte, et en diversifiant les procédés employés, il est possible d’obtenir des écrits riches, qui se lisent aisément.

Notons que les doublets complets ont notamment comme avantage d’être très précis, tandis que les désignations neutres sont généralement assez courtes. Les phrases et tournures inclusives, quant à elles, peuvent ne comporter aucune appellation de personne, ou encore aucun mot devant s’accorder au genre masculin employé pour faire référence à une personne sans distinction de genre. Le recours à l’ensemble de ces procédés contribue à rendre les textes dynamiques et agréables à lire.

Précisons en outre que c’est en intégrant la rédaction épicène dans ses textes le plus souvent possible que l’on arrive à développer ses compétences en la matière.

Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter les sous-thèmes Doublets complets, Désignations neutres et Formulations inclusives et règles d’accord, ainsi que l’article Conseils pour simplifier un texte destiné au Web.

9. La rédaction épicène est-elle compatible avec la rédaction Web?

Diverses solutions permettent de respecter les grandes lignes de la rédaction épicène quand on rédige pour le Web.

Dans le corps du texte, on recourt à des doublets complets, à des désignations neutres ainsi qu’à des phrases et tournures inclusives.

Dans les titres et les intertitres, on utilise préférablement des mots courts et parlants, qui sont d’usage courant et qui correspondent à des mots-clés susceptibles d’être recherchés par les internautes. À titre d’exemple, mentionnons que le doublet professeurs et professeures pourrait être mieux référencé que le nom collectif corps professoral (ce dernier pouvant tout de même être utilisé dans le texte pour varier les procédés).

Pour en savoir davantage sur la rédaction de textes inclusifs pour le Web, vous pouvez consulter l’article Rédaction épicène sur le Web.

10. Pourquoi les noms féminins de personnes ne sont-ils pas tous dans les dictionnaires?

Certaines formes féminines, même si elles sont attestées depuis longtemps, tardent à être répertoriées dans les ouvrages de référence. Cela peut s’expliquer notamment par les orientations qui guident les choix des rédacteurs et des rédactrices de dictionnaires.

Par exemple, le féminin députée, en usage au moins depuis le début du XXe siècle pour désigner une femme membre d’une assemblée législative, et recommandé officiellement par l’Office québécois de la langue française depuis la fin des années 1970, figure en entrée dans les principaux dictionnaires usuels du français seulement depuis la fin des années 1990. Quant à lui, écrivaine, attesté au moins depuis le XVIIIe siècle, a été intégré à ces dictionnaires, à côté du mot écrivain, seulement à partir du milieu des années 2010. 

Même si certaines appellations féminines bien implantées ou d’usage récent sont absentes des dictionnaires usuels, il ne faut pas hésiter à les employer si elles sont bien formées. 

11. La féminisation est-elle pratiquée ailleurs qu’au Québec?

La féminisation des appellations de personnes et des textes est pratiquée dans plusieurs pays de la francophonie. 

Au Québec, où les noms féminins sont entrés dans l’usage plus rapidement et dans une plus grande proportion qu’ailleurs en francophonie, la féminisation fait l’objet d’un avis de recommandation officielle paru en 2018, qui porte également sur la rédaction épicène. Le premier avis officiel de l’Office québécois de la langue française sur la féminisation date toutefois de 1979. À l’époque, l’Office avait amorcé des travaux sur le sujet en réponse à de nombreuses demandes provenant de l’administration publique, de médias, d’universités et de formations syndicales.

En Belgique, un décret publié en 1993 stipule que les textes de l’Administration devaient être féminisés. En Suisse, dans le canton de Genève, une loi a imposé dès 1988 de féminiser les textes gouvernementaux. En France, on doit aussi utiliser, depuis 1997, les titres et les noms de professions au féminin dans les textes de l’Administration. L’Académie française a publié, en février 2019, un rapport intitulé La féminisation des noms de métiers et de fonctions, dans lequel elle expose ses recommandations sur le sujet.

Vous trouverez dans l’article Bibliographie sur la féminisation et la rédaction épicène les références de nombreux ouvrages sur le sujet provenant de divers pays francophones.

12. Une femme peut-elle choisir de se faire appeler par le nom masculin de sa fonction?

L’Office québécois de la langue française recommande, pour désigner une femme, l’emploi d’une appellation de personne au féminin (une lieutenante, une chirurgienne) ou d’une appellation épicène avec un déterminant au féminin (la ministre, une médecin). Toutefois, si une femme tient à se faire désigner par un titre de fonction au masculin, par exemple Madame le président, Madame le directeur ou Madame le maire, la politesse veut que l’on respecte son choix. Il faut savoir que ce type de formulation est peu répandu au Québec.

13. Peut-on écrire un texte uniquement au féminin?

Le genre féminin n’a pas de valeur générique en français. Ainsi, dans les textes qui concernent des milieux de travail constitués d’une majorité de femmes, il convient de ne pas employer uniquement le genre féminin, mais de privilégier plutôt les procédés de rédaction épicène que sont les doublets complets (des infirmières et des infirmiers expérimentés) et les désignations neutres (un personnel infirmier d’expérience). L’objectif de la rédaction épicène est de parvenir à des écrits plus inclusifs, en représentant les hommes et les femmes de façon équilibrée.

Dernière mise à jour : 2025

À lire aussi

  • Parcourez un aide-mémoire infographique qui présente les grandes lignes de la rédaction épicène.
  • Découvrez une synthèse sur la féminisation lexicale et la rédaction épicène.
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