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Synthèse sur la féminisation lexicale et la rédaction épicène

Faire appel à la féminisation lexicale, qui concerne les mots, et à la rédaction épicène, qui concerne le texte, est une solution de rechange à l’emploi exclusif du masculin générique. Le présent article propose une synthèse des éléments essentiels à connaître sur ces pratiques.

Les divers procédés présentés dans cet article permettent de représenter les femmes et les hommes de façon équilibrée, ou de désigner les personnes indépendamment de leur genre. Ils favorisent ainsi la rédaction de textes plus inclusifs.

Éléments essentiels sur la féminisation lexicale

Formation des appellations au féminin

De manière générale, la forme féminine d’un mot répond à des critères étymologiques ou morphologiques, même si l’histoire et l’usage imposent parfois certaines exceptions.

Lorsque l’on utilise une appellation au féminin, il importe de s’en tenir aux formes admises en français. En cas de doute, plusieurs sources peuvent être consultées, notamment la liste d’appellations de personnes.

Différents modes de formation permettent d’obtenir les appellations au féminin qui correspondent à un nom masculin en ‑eur ou en ‑teur :

  • Les noms féminins en ‑euse ou en ‑teuse sont issus d’un nom ou d’un verbe. Par exemple, camionneuse (de camion) et acheteuse (de acheter);
  • Les noms féminins en ‑trice viennent généralement de noms latins qui se terminent en ‑trix. Par exemple, lectrice (de lectrix) et sénatrice (de senatrix);
  • Les noms féminins en ‑eure, peu nombreux, ont été créés assez récemment dans l’histoire du français, par l’ajout d’un e au nom masculin correspondant. Par exemple, professeure (de professeur) et ingénieure (de ingénieur).
     

Emploi déconseillé de noms féminins formés par l’ajout du mot femme

La formation du féminin par l’ajout du mot femme à une appellation de personne, comme dans une femme médecin, une femme ingénieur, est déconseillée. Ainsi, on dira simplement une médecin (ou, selon le contexte, la médecin, ma médecin, etc.), une ingénieure.

En revanche, le féminin des appellations qui comportent le mot homme est formé à l’aide du mot femme (homme d’affaires, femme d’affaires).

Appellations de personnes et polysémie

Certains mots employés comme appellations de personnes sont polysémiques, c’est-à-dire qu’ils possèdent plus d’un sens. Par exemple, le mot débardeur fait référence aussi bien à une personne qu’à un vêtement, le mot secrétaire évoque à la fois un meuble et une personne, et le mot cuisinière désigne une personne et un appareil électroménager. La polysémie, qui concerne aussi beaucoup d’autres mots en français, ne doit pas constituer un frein à l’utilisation d’une appellation au féminin. En effet, en se fiant au contexte d’emploi d’un mot, on peut en comprendre le sens sans qu’il y ait d’ambiguïté.

Appellations de personnes formées d’un nom et d’un adjectif

Certaines appellations de personnes sont composées d’un nom et d’un adjectif classifiant, c’est-à-dire un adjectif servant à classer dans une catégorie la réalité désignée par le nom auquel il se rapporte. Les adjectifs (ou participes passés) qui entrent dans une telle appellation suivent les règles habituelles d’accord en genre et en nombre. On écrira donc un biologiste marin et une biologiste marine, ou encore des ingénieurs forestiers et des ingénieures forestières.

Éléments essentiels sur la rédaction épicène

Doublet

Un doublet est un ensemble constitué de la forme masculine d’un mot et de la forme féminine correspondante, généralement coordonnées par et ou par ou. Le plus souvent composé d’appellations de personnes (la serveuse ou le serveur) ou de pronoms (ceux et celles), le doublet permet de représenter, dans un texte, les hommes et les femmes de façon équilibrée.

Notons que l’ordre des noms ou des pronoms qui constituent un doublet est généralement libre. S’il n’y a pas d’adjectif ou de participe passé à accorder avec les éléments qui composent le doublet, on placera indifféremment le nom masculin ou le nom féminin en premier. Par contre, s’il y a un accord grammatical à faire, celui-ci devant se faire au masculin, le nom masculin sera placé à côté du mot à accorder : Les conseillères et les conseillers embauchés récemment seront présents à la réunion. (Voir, à ce sujet, l’article Accord de l’adjectif se rapportant à un doublet.)

Doublet abrégé

Un doublet abrégé est la forme réduite d’un doublet, qui est composée d’un mot masculin et de la finale de la variante féminine correspondante. Pour le former, on a recours aux parenthèses ou aux crochets (chacun(e), adjoint(e) administratif(‑ive), directeur[‑trice]). L’utilisation d’autres signes, comme le point ou la barre oblique, est déconseillée.

Notons que l’emploi des doublets abrégés doit se limiter aux contextes où l’espace est restreint (tableaux, formulaires, etc.). 
 

Désignation neutre

Une désignation neutre est un mot ou un groupe de mots qui fait référence à une ou plusieurs personnes et dont la forme ne peut présenter d’alternance entre le féminin et le masculin. Une désignation neutre peut être une appellation de personne épicène employée avec un déterminant épicène (chaque élève, plusieurs scientifiques), une appellation de personne à genre grammatical fixe (un contact, la personnalité), un pronom dont la forme ne varie pas (on, bon nombre), un nom collectif ou un nom d’unité administrative (la population, l’auditoire; la faculté, la direction).

Adjectifs et formulations équivalentes

Il est souvent possible de caractériser des personnes de façon inclusive sans employer un adjectif au masculin générique. Pour ce faire, on peut avoir recours à un doublet d’adjectifs (des secrétaires compétentes et compétents), à un adjectif épicène (un étudiant ou une étudiante responsable), à un groupe prépositionnel (l’agronome à la retraite), à une subordonnée relative (un candidat ou une candidate qui a de l’expérience) ou à une tournure avec un participe présent (des scientifiques s’intéressant à…). 

Phrases et tournures inclusives

Plusieurs stratégies permettent d’obtenir des phrases ou tournures inclusives, que ce soit en intervenant sur la structure d’une phrase ou en modifiant certains de ses éléments. Le résultat peut être une phrase sans appellation de personne (Consulter le guide d’utilisation plutôt que Consulter le guide de l’utilisateur) ou une phrase qui ne comporte aucun mot devant s’accorder au genre masculin employé pour faire référence à des personnes sans distinction de genre (On a invité plusieurs spécialistes plutôt que Plusieurs spécialistes ont été invités).

Masculin générique

Le terme masculin générique désigne le genre grammatical masculin utilisé pour désigner des personnes, peu importe leur genre. Dans un texte, le masculin générique peut être employé en plus des doublets complets et des désignations neutres (les appellations épicènes, les appellations à genre grammatical fixe et les noms collectifs, par exemple), si la présence du féminin est suffisamment soulignée.

Si l’on recourt au masculin générique, il est préférable que ce soit pour désigner des personnes indéterminées. Les doublets et les désignations neutres sont employés en priorité pour référer à des personnes déterminées. Par exemple, dans la phrase Le dessinateur ou la dessinatrice doit adapter sa caricature aux lecteurs du magazine, le doublet le dessinateur ou la dessinatrice renvoie à une personne déterminée (dont l’identité n’est toutefois pas connue) : celle qui dessinera. Quant à lui, le nom lecteurs renvoie à un ensemble générique de personnes, soit l’ensemble constitué des personnes qui liront le magazine. L’emploi du masculin générique est une solution acceptable dans un texte qui comporte déjà de nombreux doublets et désignations neutres.
 

Appellations de personnes dans les noms d’organisations

Si un nom d’organisation, d’association ou d’ordre professionnel contient uniquement la forme masculine d’une appellation de personne, on ne doit pas féminiser celle-ci, ni la remplacer par un doublet. Ainsi, Vérificateur général du Québec (avec une majuscule), qui désigne le nom d’une institution, s’écrit toujours avec le nom masculin vérificateur. Les termes vérificateur général du Québec et vérificatrice générale du Québec sont quant à eux employés pour faire référence à la personne qui dirige l’institution, selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme. 

Dernière mise à jour : 2025

À lire aussi

  • Trouvez des réponses à vos questions sur la féminisation lexicale et la rédaction épicène.
  • Parcourez un aide-mémoire infographique qui présente les grandes lignes de la rédaction épicène.
  • Suivez la formation en ligne sur la rédaction épicène.

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