Maillot, bonnet de bain et sandales : tout le monde à l’eau!
C’est un fait! L’hiver au Québec est long, et le printemps semble toujours vouloir s’éterniser. On rêve d’été, de soleil, de temps chaud… de vagues de chaleur même! Et, enfin, on se jette à l’eau!
Maillot ou costume?
Nous voilà fin prêts et prêtes à enfiler notre maillot de bain… ou notre costume de bain?
Cette dernière appellation était courante en France au début du XXe siècle et continue d’y être utilisée, surtout pour décrire les premières tenues que portaient les dames pour la baignade. Toutefois, dans l’usage actuel en France, costume de bain a cédé la place à maillot de bain.
Au Québec, maillot de bain s’impose également, même si costume de bain demeure couramment employé.
Bonnet ou casque?
N’oublions pas notre bonnet de bain… ou notre casque de bain?
Jusque vers les années 1960, casque au sens large de « chapeau » ou de « bonnet » était d’un emploi plus général au Québec. On réserve maintenant le nom casque à des emplois précis, dans la plupart des cas avec une idée de protection rigide (casque de hockey, de vélo, de sécurité, etc.).
C’est pourquoi bonnet de bain l’emporte sur casque de bain dans la langue standard, à laquelle on peut notamment associer le langage administratif (bonnet de bain obligatoire).
Et les « gougounes »?
Il ne nous manque plus que les fameuses « gougounes ».
D’où nous vient cette curieuse appellation? L’origine du nom est inconnue, mais on sait qu’au Québec, le suffixe -oune est particulièrement productif et suscite des formations plutôt plaisantes dans la langue familière. Une des caractéristiques qui se dégagent des mots créés avec ce suffixe est l’idée de peu de valeur, ce qui correspond bien au type de sandales nommées gougounes.
Dans un registre neutre, on peut parler de sandales de plage, ou encore de sandales de piscine, de douche, en plastique, selon le contexte.
« Allez, on fait une bombe? »
Faire une bombe en sautant dans l’eau en position groupée, genoux fléchis ramenés vers la poitrine de manière à former une boule, dans le but d’éclabousser le maximum de personnes à l’intérieur comme à l’extérieur de la piscine? Ce n’est pas propre aux jeunes Québécois et Québécoises espiègles ni à leur vocabulaire. Malgré le silence des dictionnaires, on peut trouver des attestations de l’expression faire une bombe dans la presse française.
L’anglais a recours à une métaphore du même type et nomme cette « prouesse » cannonball. Et, surtout, attention à ne pas faire un plat!