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Logo Banque de dépannage linguistique Chronique linguistique La chronique linguistique évoque des questions relatives à l'histoire de la langue ou à l'étymologie, ou elle analyse des tendances langagières.

L’heure juste sur les expressions québécoises

Lorsqu’il est question du français en usage au Québec, on peut penser spontanément à diverses expressions. Parfois très imagées ou formées à partir de mots peu communs, les expressions québécoises sont fréquemment mises de l’avant comme des particularités du français québécois.

Origines diverses

Toute expression qui est caractéristique du français contemporain au Québec, peu importe son origine, peut être considérée comme une expression québécoise.

Plusieurs sont nées au Québec, influencées par exemple par son histoire ou sa culture (la tête à Papineau, être séraphin) ou par la place importante qu’y prend l’hiver (avoir déjà vu neiger, pelleter la neige dans la cour du voisin, être vite sur ses patins).

Dans d’autres cas, elles révèlent un usage autrefois généralisé en français, qui survit au Québec et parfois ailleurs, mais qui a disparu dans la majorité de la francophonie (s’enfarger dans les fleurs du tapis).

Elles peuvent témoigner au contraire d’un usage qui était régional en France à l’époque des colonies, mais qui s’est ensuite généralisé au Québec (avoir de la broue dans le toupet, avoir la falle basse).

Enfin, il peut s’agir de tournures inspirées par une expression d’une autre langue, aussi évocatrice lorsque formée d’éléments français (par exemple ne pas être sorti du bois, qui reprend la structure de l’expression anglaise not to be out of the woods). 

Marques d’usage

Bien sûr, toutes les expressions présentées ici ne sont pas susceptibles d’être employées en toutes circonstances par l’ensemble des locuteurs et locutrices du français québécois. En fait, plusieurs relèvent du registre familier, niveau de langue associé aux situations où l’on s’exprime sans contrainte et où l’on ne surveille pas son langage, particulièrement à l’oral. On ne s’attend donc pas à les trouver dans un document technique, journalistique ou littéraire, sauf par effet stylistique délibéré.

Ce n’est pas une surprise qu’autant de faits de langue perçus comme caractéristiques du français québécois ne soient pas d’usage neutre. Les différentes variétés géographiques d’une même langue ont tendance à converger dans le registre neutre, alors que c’est dans la langue familière qu’elles sont le plus dissemblables. Par exemple, des expressions comme avoir les boules, être à côté de ses pompes ou c’est le pied, également associées au registre familier, sont en usage en Europe francophone, mais généralement pas au Québec.

D’autres expressions sont jugées très familières, c’est-à-dire qu’elles sont susceptibles de heurter la sensibilité de certaines personnes. C’est le cas notamment d’expressions à caractère vulgaire ou blasphématoire.

Enfin, certaines expressions ne posent pas de problème sur le plan du registre, mais elles sont simplement tombées en désuétude (par exemple se serrer la babiche, au sens de « se serrer la ceinture »). Bien qu’elles aient déjà été en usage, on ne les emploie plus aujourd’hui, et on les trouve principalement dans des textes anciens ou à titre de référence culturelle.

Quelques expressions québécoises

Attachez bien votre tuque, le tableau ci-dessous dresse une liste de quelques expressions québécoises courantes. Il ne prétend bien sûr aucunement à l’exhaustivité; des ouvrages complets sont consacrés aux expressions québécoises.

EntréeMarque d’usageDéfinition et notes
à la mitaineFamilier

De façon manuelle.

Dans un registre plus neutre, on dit aussi à la main, comme ailleurs en francophonie.

à travers les branches Par la rumeur, par ouï-dire.
à visière levée Ouvertement, sans se cacher.
accrocher ses patinsFamilier

Cesser une activité ou une fonction; prendre sa retraite.

L’expression a d’abord été employée en parlant d’une carrière de hockey, puis, par extension, à propos de toute activité ou fonction.

ambitionner sur le pain bénit FamilierAller trop loin, exagérer, tenter de profiter abusivement d’une situation.
attache ta tuqueFamilier

Attention, tiens-toi bien prêt. 

On dit aussi, pour insister : attache ta tuque avec de la broche.

attendre (quelqu’un) avec une brique et un fanalFamilierAttendre (quelqu’un) de pied ferme.
attraper la piqûre (de, pour quelque chose)FamilierSe découvrir soudainement un intérêt (pour quelque chose).
au plus fort la poche 

Le plus fort remportera l’enjeu. 

Dans cette expression, la poche est le sac qui servirait de cagnotte dans un jeu.

avoir de l’eau dans la caveFamilier

Porter un pantalon trop court. 

L’expression est fondée sur l’image d’une personne qui aurait une fuite d’eau dans son sous-sol et qui aurait remonté le bas de son pantalon pour éviter de le mouiller.

avoir de la boucane qui sort par les oreillesFamilier

Fulminer de colère. 

Au Québec, boucane s’emploie en registre familier au sens de « fumée ».

avoir de la broue dans le toupetFamilier

Être très agité, très occupé. 

Au Québec, broue est un terme familier qui désigne la mousse ou l’écume d’un liquide. Le mot est issu d’un parler régional français.

avoir déjà vu neigerFamilierAvoir assez d’expérience pour ne pas se faire berner, pour régler un problème.
avoir des croûtes à mangerFamilierDevoir acquérir davantage de maturité ou d’expérience.
avoir du front tout le tour de la têteFamilierÊtre effronté, avoir de l’aplomb, de l’audace, du toupet.
avoir l’heure juste 

Savoir à quoi s’en tenir. 

On dit aussi donner l’heure juste, au sens de « faire savoir (à quelqu’un) à quoi s’en tenir ».

avoir la couenne dureFamilier

Être résistant, en parlant d’une personne. 

Le mot couenne est ici employé dans son sens familier de « peau d’une personne ».

avoir la falle basseFamilier

Avoir l’air découragé. 

Au Québec, falle est un terme familier qui désigne la gorge. Le mot est issu d’un parler régional français. En registre plus neutre, on dit aussi avoir la mine basse, comme ailleurs en francophonie.

avoir la langue saleFamilierÊtre porté à médire.
avoir le pouce vert 

Être doué en jardinage. 

L’expression est employée sous l’influence de l’expression anglaise to have a green thumb. En français européen, on dit avoir la main verte ou avoir les doigts verts.

avoir les deux pieds dans la même bottine Familier

Être peu débrouillard, passif. 

En français européen, on dit avoir les deux pieds dans le même sabot.

avoir les deux yeux dans le même trou FamilierAvoir la vue fatiguée, notamment en raison d’un manque de sommeil.
avoir les mains pleines de poucesFamilierÊtre très maladroit.
avoir les oreilles en chou-fleurFamilier

Avoir mal aux oreilles après un bruit fort ou une écoute prolongée. 

Toujours en registre familier, cette expression s’emploie aussi au sens d’« avoir les oreilles enflées ou déformées à la suite d’une blessure », comme ailleurs en francophonie.

avoir les oreilles en porte de grangeFamilierAvoir les oreilles grandes et décollées.
avoir les oreilles qui silentFamilier

Sentir qu’on parle de soi en son absence. 

Siler est un verbe familier qui signifie « émettre un son aigu ». Plus rarement, et toujours en registre familier, on emploie également avoir les oreilles qui sifflent, comme ailleurs en francophonie.

avoir les yeux en signes de piastreFamilier

Ne penser qu’à l’argent. 

Le terme piastre désignait une ancienne monnaie espagnole qui circulait dans les colonies du Nouveau-Monde; au Québec, le terme a ensuite subsisté comme synonyme de dollar, et il est parfois encore employé en ce sens en registre familier.

avoir son voyage (de quelque chose)FamilierAvoir atteint les limites de sa patience ou de sa capacité d’entendement.
avoir un air de bœufFamilier

Être désagréable, antipathique, montrer de la mauvaise humeur. 

Au Québec, en registre familier, bœuf se prononce généralement beu.

brailler comme un veauFamilier

Pleurer bruyamment et abondamment. 

Brailler est un verbe familier qui signifie « pleurer ».

branler dans le mancheFamilier

Avoir du mal à se décider, hésiter. 

L’expression est fondée sur l’image d’un outil qui manque de stabilité en raison d’un manche mal fixé.

broche à foinFamilierMal préparé, désorganisé.
ça parle au diableFamilierC’est à n’y rien comprendre.
c’est arrangé avec le gars des vuesFamilier

La situation est truquée. 

Au Québec, en registre familier, vue est parfois employé pour désigner un film, et au pluriel pour désigner le cinéma.

changer quatre trente sous pour une piastreFamilier

Faire des changements qui sont sans conséquence. 

Le terme piastre désignait une ancienne monnaie des colonies, divisée en 120 sous. Au Québec, le terme a ensuite subsisté comme synonyme de dollar; il est parfois encore employé en ce sens en registre familier, et sou pour le cent.

chanter des bêtises (à quelqu’un)Familier

Adresser (à quelqu’un) de vifs reproches ou des injures. 

Au Québec, en registre familier, bêtise s’emploie généralement au sens d’« injure » et non de « stupidité ».

chanter la pomme (à quelqu’un) Faire la cour (à quelqu’un).
chiquer la guenilleFamilier

Maugréer. 

Au Québec, guenille s’emploie au sens de « vêtement en lambeaux » comme ailleurs en francophonie, mais également au sens de « chiffon ».

cogner des clousFamilier

Somnoler en position assise. 

Le mouvement de la tête tombant d’elle-même rappellerait celui d’un marteau sur un clou.

commencer en lion Avoir un début énergique.
conter des peurs Familier

Raconter des choses inquiétantes et sans fondement. 

On peut aussi se conter des peurs, c’est-à-dire s’imaginer le pire scénario même s’il est invraisemblable.

coulé dans le bétonFamilier

Définitif, irréversible. 

L’expression est employée sous l’influence de l’expression anglaise set in concrete. En registre plus neutre, on emploie également gravé dans le marbre, comme ailleurs en francophonie.

coûter une beurréeFamilierCoûter très cher.
donner son 4 % (à quelqu’un)Familier

Congédier (quelqu’un). 

On dit aussi de la personne congédiée qu’elle reçoit son 4 %. Au Québec, 4 % correspond au pourcentage typique du salaire annuel d’un employé que l’employeur lui verse comme indemnité lors de ses vacances; si le salarié perd son emploi en cours d’année, la somme accumulée lui est remise au moment de son départ.

dormir au gazFamilierNe pas réagir lorsqu’il le faut.
en avoir plein son casqueFamilier

Être excédé, en avoir assez. 

Ailleurs dans la francophonie, également en contexte familier, on dirait en avoir marre, en avoir ras-le-bol.

en criant ciseauFamilier

Facilement et rapidement. 

On dit aussi en criant lapin.

être (un) séraphin 

Être une personne avare. 

L’expression est employée en référence à Séraphin Poudrier, personnage d’un roman québécois plus tard adapté pour la télévision.

être aux (petits) oiseaux Être ravi.
être bête comme ses piedsFamilier

Être brusque au point de l’impolitesse. 

Au Québec, en registre familier, bête s’emploie généralement au sens de « désobligeant » et non de « stupide ».

être dans le jusFamilierÊtre débordé, avoir beaucoup de choses à faire.
être dans les patatesFamilier

Être dans l’erreur. 

Dans le même sens, on emploie aussi être dans le champ.

être en beau fusil FamilierÊtre très en colère.
être fou comme un balaiFamilierÊtre très excité et joyeux.
être habillé comme la chienne à JacquesFamilierÊtre habillé de façon ridicule et dépareillée.
être habillé en pelures d’oignonFamilierPorter plusieurs couches de vêtements pour se protéger du froid.
être né pour un petit pain Se résigner à vivre pauvrement, à une condition modeste.
être sur la cocheFamilier

Être excellent, de haute qualité, précis, efficace. 

À l’inverse, ce qui ne répond pas aux attentes pourra être dit à côté de la coche. Le terme coche, sorti de l’usage ailleurs dans la francophonie, s’emploie au Québec comme synonyme familier ou vieilli de encoche, entaille, notamment pour marquer un point de référence.

être sur le pitonFamilier

Être dispos, en forme, actif. 

Au Québec, en registre familier, piton désigne un bouton d’un appareil. On emploie aussi remettre sur le piton (« redonner de l’aplomb »), être vite sur le piton (« être prompt à agir ou à réagir »), dormir sur le piton (« être lent à agir ou à réagir »), être de bonne heure sur le piton (« s’activer tôt dans la journée »).

être vite sur ses patinsFamilierÊtre prompt à agir, à réagir ou à comprendre.
faire de l’argent comme de l’eauFamilierFaire beaucoup d’argent facilement.
faire du pouceFamilier

Faire de l’autostop. 

Par extension, on emploie aussi faire du pouce (sur une idée), au sens de « partir d’une idée précédemment exprimée pour en exprimer une nouvelle ».

faire les sucres 

Participer à la récolte du sirop d’érable. 

Au Québec, le temps des sucres, ou par ellipse, les sucres, désigne la période d’exploitation de l’érable à sucre, à la fin de l’hiver.

faire patateFamilierÉchouer dans la poursuite d’un objectif. 
faire un petit velours (à quelqu’un)Familier

Faire plaisir (à quelqu’un), flatter (quelqu’un). 

L’expression se dit d’un compliment, d’une situation.

faire une montée de laitFamilier

S’irriter, généralement pour une raison peu importante. 

L’image du lait qui fait déborder la marmite en chauffant est aussi à l’origine de l’expression être soupe au lait, employée au Québec et ailleurs en francophonie.

frapper un nœudFamilier

Rencontrer un problème. 

L’expression évoque le nœud d’un arbre qui rend celui-ci soudainement plus difficile à scier. Toujours en registre familier, on dit également tomber sur un os, comme ailleurs en francophonie.

geler comme des cretonsFamilier

Avoir très froid. 

Les cretons sont un pâté de charcuterie québécois à base de porc, réfrigéré et servi froid. On dit aussi geler comme un creton. 

la tête à PapineauFamilier

Une intelligence supérieure à la moyenne. 

On dira par exemple de quelqu’un qu’il n’a pas ou qu’il n’est pas la tête à Papineau (pour dire qu’il n’est pas particulièrement vif d’esprit) ou de quelque chose que ça ne prend pas la tête à Papineau (pour dire que ce n’est pas difficile à comprendre). Louis-Joseph Papineau était un homme politique québécois des XVIIIe et XIXe siècles.

lâche pas la patateFamilier

N’abandonne pas. 

Bien que l’expression soit fréquemment associée au français québécois, elle est également en usage en français louisianais, d’où elle est originaire.

le diable est aux vachesFamilierIl y a de la discorde, la situation est confuse.
les bottines doivent suivre les babinesFamilierLes actes doivent suivre la parole, il faut tenir ses promesses.
manger ses basFamilierÊtre nerveux, défait ou frustré.
mettre la table (pour quelque chose) Poser les bases (pour quelque chose), faire les préparations nécessaires.
mettre sur la glace 

Mettre de côté, en attente. 

L’expression est employée sous l’influence de l’expression anglaise to put something on ice. On emploie aussi mettre en veilleuse, comme ailleurs en francophonie.

ne pas avoir inventé le bouton à quatre trous Familier

Ne pas être très intelligent. 

Ailleurs en francophonie, on dirait ne pas avoir inventé le fil à couper le beurre.

ne pas être fait en chocolatFamilier

Être en mesure de sortir sous la pluie. 

Ailleurs en francophonie, on dirait ne pas être en sucre.

ne pas être le frère AndréFamilier

Ne pas être en mesure d’accomplir l’impossible. 

En registre plus neutre, on dit aussi ne pas pouvoir faire des miracles, comme ailleurs en francophonie. Le frère André était un homme religieux québécois des XIXe et XXe siècles, à qui l’Église catholique a reconnu deux miracles.

ne pas être sorti du boisFamilier

Ne pas être tiré d’affaire. 

L’expression est employée sous l’influence de l’anglais not to be out of the woods. On emploie aussi ne pas être sorti de l’auberge, comme ailleurs en francophonie.

pas de chicane dans la cabane Familier

Qu’on ne se dispute pas. 

En français standard, une chicane est une querelle aux motifs peu importants; au Québec, en registre familier, le terme peut aussi désigner une dispute de quelque nature que ce soit.

passer la nuit sur la corde à lingeFamilierPasser une mauvaise nuit et ne pas dormir. 
passer sous la tableFamilier

Être privé d’un repas, notamment en raison d’un retard. 

On dit aussi : passer en dessous de la table.

passer un sapin (à quelqu’un)Familier

Duper, escroquer (quelqu’un). 

Autrefois, au Québec, certains marchands peu scrupuleux pouvaient vendre du bois de sapin baumier, moins coûteux et de moindre qualité, en le présentant comme du bois d’épinette.

pelleter des nuagesFamilier

S’adonner à des réflexions vaines et utopiques. 

En registre plus neutre, on dit aussi caresser des chimères, comme ailleurs en francophonie.

pelleter la neige dans la cour du voisinFamilierSe débarrasser d’un problème en obligeant quelqu’un d’autre à s’en occuper.
petit train va loin C’est en faisant les choses comme il se doit qu’on obtient les résultats espérés.
pleuvoir à boire deboutFamilier

Pleuvoir à verse. 

Toujours en registre familier, on dit aussi pleuvoir à siaux, variante de pleuvoir à seaux, ou encore mouiller à siaux.

prendre (quelqu’un) pour une valiseFamilier

Considérer (quelqu’un) comme crédule. 

En référence à cette expression, dire à quelqu’un qu’on n’a pas une poignée dans le dos, c’est lui laisser entendre qu’il nous prend pour une valise.

promettre mer et monde 

Faire des promesses grandioses et irréalistes. 

On emploie aussi promettre monts et merveilles, comme ailleurs en francophonie.

qu’est-ce que ça mange en hiver?Familier

Qu’est-ce que c’est? 

L’expression s’emploie à propos de quelque chose dont on ne connaît absolument rien, et que l’on assimile à une nouvelle espèce vivante que l’on aurait découverte.

rêver en couleurs Avoir des attentes naïves et irréalistes.
se calmer le pomponFamilierRetrouver son calme après s’être emporté.
se casser le bicycleFamilier

Se donner du mal, se casser la tête. 

Au Québec, bicycle s’emploie comme synonyme familier de vélo.

se faire du sang de cochonFamilier

S’inquiéter. 

En registre plus neutre, on dit aussi se faire un sang d’encre ou se faire du mauvais sang, comme ailleurs dans la francophonie.

se paqueter la fraiseFamilier

Boire beaucoup, s’enivrer. 

Au Québec, le verbe familier paqueter (de l’anglais to pack) signifie « remplir », généralement en parlant d’un contenant.

se péter les bretellesFamilierExprimer sa fierté de façon exagérée, se vanter.
se retrouver le bec à l’eau Ne pas obtenir ce à quoi on s’attendait.
se sucrer le becFamilierManger quelque chose de sucré.
se tenir debout Défendre ses convictions avec courage.
se tirer une bûcheFamilier

S’asseoir en compagnie d’un groupe afin de s’y joindre. 

L’expression prend généralement la forme d’une invitation : tire-toi une bûche.

s’enfarger dans les fleurs du tapisFamilier

Se laisser arrêter par de petits obstacles ou des détails insignifiants. 

Le verbe s’enfarger, qui signifie « trébucher », est sorti de l’usage en France depuis le XVe siècle, mais est toujours employé au Québec en registre familier.

son chien est mortFamilierSon dernier espoir s’est envolé.
sortir (quelque chose) des boules à mitesFamilier

Donner une nouvelle vie (à quelque chose qui était tombé dans l’oubli). 

Au Québec, boule à mites est un synonyme familier de boule antimites.

sur le bras deFamilier

Aux frais de. 

On dit aussi sur le bras, dans le sens général d’« aux frais d’un tiers ».

swingue la bacaisse dans le fond de la boîte à boisFamilier

Invitation à danser sans retenue. 

Au Québec, dans le registre familier, swinguer est un verbe qui signifie « bouger avec énergie », et boîte à bois désigne le coffre dans lequel on gardait le bois de chauffage. Quant à bacaisse, il pourrait être employé dans son sens de « personne corpulente » (féminin de bacais) ou encore désigner une bâche pour transporter le bois.

tourner les coins rondsFamilier

Faire un travail à moitié afin de terminer plus vite. 

L’expression est employée sous l’influence de l’expression anglaise to cut corners.

vent à écorner les bœufsFamilier

Vent fort, violent. 

Variante de vent à décorner les bœufs, aussi en usage au Québec comme ailleurs en francophonie.

virer son capot de bordFamilier

Changer ses allégeances, notamment en politique. 

On dira d’une personne qui change ainsi ses allégeances qu’elle est un vire-capot. Au Québec, capot est un terme familier ou vieilli qui désigne un type de manteau d’hiver. Ailleurs dans la francophonie, également en contexte familier, on relève tourner casaque, qui s’appuie sur la même image.

y avoir du monde à la messeFamilierY avoir beaucoup de monde, y avoir foule.

Dernière mise à jour : 2025

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