L’expression mettre sur la glace
L’emploi de l’expression mettre sur la glace, qu’on trouve surtout au Québec et qui signifie « mettre de côté, en attente » en parlant d’un projet, d’un désir, d’une démarche, est acceptable en français.
Cet emploi est très proche d’un sens figuré du verbe geler, qu’on trouve notamment dans geler un projet, c’est-à-dire « le suspendre, le bloquer ». Mettre sur la glace est toutefois critiqué dans plusieurs ouvrages normatifs puisque cette expression est calquée sur l’anglais to put, to keep something on ice. Il est cependant difficile de condamner cette expression imagée, qui est claire sur le plan sémantique et correcte du point de vue syntaxique.
On pourra toutefois préférer des expressions comme mettre en veilleuse, mettre en attente, mettre (ou laisser) de côté, remettre (ou reporter) à plus tard.
- Cette entreprise a mis sur la glace les négociations concernant l’acquisition possible de son principal concurrent. (ou : a remis à plus tard)
- Le contexte économique actuel les a menés à mettre sur la glace leur désir d’expansion. (ou : à mettre en veilleuse)
- La pénurie de matériaux nous a forcés à mettre sur la glace nos projets de rénovation. (ou : à laisser de côté)
Autres expressions avec glace
Le nom glace est employé dans quelques expressions figurées dans lesquelles il apporte l’idée de froideur. On le trouve notamment dans être froid comme glace, être en glace ou être de glace (être insensible, indifférent) et dans rompre, briser la glace (dissiper la gêne, la distance initiale entre des personnes).