L’expression coulé dans le béton
L’emploi de l’expression familière coulé dans le béton est acceptable en français.
C’est sous l’influence de l’expression anglaise set ou cast in concrete qu’on emploie familièrement au Québec coulé dans le béton (ou, plus rarement, coulé dans le ciment) pour qualifier quelque chose de définitif ou d’irréversible. Dans un registre plus neutre, on privilégiera la locution gravé ou inscrit dans le marbre, ou tout simplement on aura recours, selon le contexte, à des adjectifs comme décidé, arrêté, définitif, figé, fixé, réglé, immuable, irrémédiable, irrévocable, irréversible ou inattaquable.
- Le lancement doit avoir lieu le 19, mais rien n’est encore définitif. (ou, plus familièrement : rien n’est encore coulé dans le béton)
- Sa nomination n’est qu’une rumeur; ce n’est pas réglé. (ou, plus familièrement : ce n’est pas coulé dans le béton)
- La décision du comité est irrévocable. (ou, plus familièrement : est coulée dans le béton)
- Ils se sont assurés que l’entente entre les deux parties est irréversible. (ou, plus familièrement : est coulée dans le béton)
- Le contrat qui les lie semble inattaquable. (ou, plus familièrement : semble coulé dans le béton)
Autres emplois familiers du nom béton
Dans le registre familier, on peut aussi employer le nom béton et la locution en béton de manière adjectivale pour qualifier quelque chose de solide, de sûr, d’inattaquable.
- C’est un argument en béton.
- Son alibi était béton.