trimix
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Définition :
Mélange de gaz respiratoire synthétique composé d'oxygène, d'azote et d'hélium, conçu pour la plongée profonde.
Notes :
Pour bien identifier un trimix, on utilise deux nombres : le premier correspond au pourcentage d'oxygène; le second, au pourcentage d'hélium. Le pourcentage d'azote est rarement mentionné et peut être déduit des deux autres nombres. Par exemple, un trimix 16/40 contient 16 % d'oxygène, 40 % d'hélium et 44 % d'azote.
L'air atmosphérique est composé d'environ 21 % d'oxygène, 78 % d'azote et 1 % d'autres gaz. Bien que ce mélange convienne à la respiration en surface, il devient toxique à compter d'une certaine profondeur. L'ajout d'hélium permet de réduire les pressions partielles d'oxygène et d'azote du mélange et, par le fait même, de repousser la profondeur à laquelle les symptômes d'hyperoxie et de narcose à l'azote commencent à se manifester. De plus, puisque l'hélium est moins dense que l'air, il est plus facile à respirer que ce dernier à une pression élevée. Il augmente donc le confort respiratoire et réduit les risques d'essoufflement en plongée profonde.
Tout comme l'azote, l'hélium est un gaz inerte qui tend à s'accumuler dans le sang et les tissus au cours de la plongée. Il sature l'organisme plus rapidement que l'azote, mais est aussi éliminé du corps plus rapidement. Il est également moins soluble que l'azote. Pour ces raisons, la procédure de décompression d'une plongée au trimix est différente de celle d'une plongée à l'air.
L'hélium présente certains inconvénients. Par exemple, puisqu'il est un bon conducteur thermique, il refroidit le corps plus rapidement que l'air. De plus, à de très grandes profondeurs (entre 200 et 300 m environ), il devient toxique et cause le syndrome nerveux des hautes pressions, une dangereuse pathologie neurologique.
Certains trimix sont hypoxiques, c'est-à-dire qu'ils ne contiennent pas suffisamment d'oxygène pour être respirables en surface. Pour cette raison, les plongeurs qui s'aventurent à de grandes profondeurs transportent généralement avec eux plusieurs bouteilles de plongée contenant différents mélanges. Un plongeur pourrait par exemple transporter une bouteille d'air ou de nitrox peu enrichi pour la descente, et une ou plusieurs bouteilles de trimix hypoxique à respirer une fois que la profondeur désirée a été atteinte. À cela pourrait s'ajouter une bouteille d'oxygène pur, de trimix suroxygéné ou de nitrox très enrichi à respirer pendant les paliers de décompression.
Terme :
- trimix n. m.
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Le terme trimix est un emprunt intégral à l'anglais formé de la particule tri- (trois) et du nom mix (mélange). Il est acceptable en français, car il est généralisé, implanté et légitimé par les spécialistes francophones du domaine au Québec et en Europe. Le terme permet aussi de combler une lacune lexicale en français puisqu'il n'existe pas de synonyme. Il est employé dans les ouvrages spécialisés en plongée sous-marine depuis au moins la fin des années 1990.
Dans la documentation, on rencontre parfois la graphie Trimix avec une majuscule initiale. Le terme trimix est pourtant un nom commun : on préférera donc l'écrire tout en minuscules.
Au pluriel, on écrira des trimix.
Termes associés :
- héliair n. m.
- triox n. m.
- hélitrox n. m.
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Le trimix est normalement fabriqué avec de l'oxygène, auquel on ajoute de l'hélium, puis de l'air. Il est toutefois possible de fabriquer un trimix avec de l'air et de l'hélium, sans ajout d'oxygène. Ce mélange, plus simple à réaliser, est appelé héliair. Cette façon de faire ne permet toutefois pas de faire varier le rapport oxygène/azote du mélange.
Certains trimix contiennent une quantité d'oxygène supérieure à celle de l'air atmosphérique. Ces trimix suroxygénés, utilisés en décompression, sont parfois appelés triox ou hélitrox.
Traductions
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anglais
Auteur : Alexandre Perreault, Université Laval,Terme :
- trimix