Prépositions à employer après le verbe confronter
Le verbe confronter est habituellement employé avec un complément direct et un complément indirect, ce dernier étant introduit par les prépositions à ou avec. Quant à la formulation être confronté à, elle est parfois critiquée et gagnerait à être remplacée dans la langue soignée.
Confronter + complément direct + complément indirect
Le verbe confronter est traditionnellement utilisé avec deux compléments (l’un direct et l’autre indirect) désignant des êtres de même nature. On peut ainsi confronter deux personnes ou deux choses. Lorsque les compléments désignent des personnes, confronter signifie « mettre en présence, notamment afin de comparer leurs dires ». Lorsque les compléments désignent plutôt des choses, il signifie tout simplement « comparer ». Dans ces constructions, le complément indirect peut être introduit par les prépositions à ou avec.
- C’est lorsqu’on a confronté le témoin à l’accusé que tout est devenu clair. (ou : lorsqu’on a confronté le témoin avec l’accusé)
- Nous devrons d’abord confronter cette version avec le texte original. (ou : confronter cette version au texte original)
Être confronté à (ou avec)
On trouve également la formule être confronté à (ou être confronté avec), dont le sujet désigne une personne et dont le complément désigne une chose, souvent abstraite. Cette formule, qui signifie « se trouver face à, être aux prises avec », est critiquée dans certains ouvrages de référence. Cependant, elle est de plus en plus courante et on l’emploie un peu partout dans la francophonie. On peut considérer qu’il s’agit d’une extension de sensFait de donner à un mot ou à un groupe de mots un sens nouveau, connexe à son sens d’origine ou plus large que celui-ci. Par exemple, le mot bureau, « meuble, table de travail servant à écrire », a acquis par extension le sens de « pièce dans laquelle se trouve un bureau ». du verbe confronter; on y trouve toujours l’idée de mettre en présence deux choses, une personne et un élément abstrait. On n’a donc pas à éviter cette locution dans la langue courante. Dans la langue soignée, on peut remplacer la locution être confronté à par être aux prises avec ou se trouver face à.
- Il se trouvait face à d’importantes difficultés financières. (de préférence à : Il était confronté à d’importantes difficultés)
- Elle avait l’impression d’être constamment aux prises avec le même questionnement. (de préférence à : d’être constamment confrontée au même questionnement)