Valeur modale de l’imparfait
Sur le plan modal, l’imparfait sert principalement à évoquer la possibilité d’une action, d’une situation. Selon les contextes, l’imparfait peut ainsi servir à exprimer un souhait, une condition, une conséquence, ou, dans le cas d’un jeu, à simuler une situation.
Dans sa valeur modale, l’imparfait évoque un fait possible ou fictif. Les emplois liés à cette valeur de l’imparfait se rapprochent de ceux d’autres temps du mode indicatifMode permettant d’exprimer et de situer dans le temps une action ou un état qu’on se représente comme une réalité ou comme une certitude. Le présent, l’imparfait, le futur simple et le passé composé, notamment, sont des temps grammaticaux de l’indicatif., notamment du conditionnel. Lorsqu’il a cette valeur, l’imparfait évoque souvent la possibilité d’une action présente ou future plutôt qu’une action passée réelle.
Souhait, regret, suggestion
L’imparfait évoque un fait possible présent ou futur lorsqu’on l’emploie après la conjonction si pour exprimer un souhait, un regret ou une suggestion. Dans ce contexte, si peut être précédé de la conjonction et.
- Ah! S’il était riche!
- Si je pouvais lire dans ses pensées…
- Et si nous allions souper?
Condition, dans une phrase hypothétique
Dans les constructions hypothétiques, l’imparfait évoque une action possible qui est la condition d’une conséquence, exprimée pour sa part par un verbe au conditionnel présent.
- Si j’étais célibataire, cet homme m’intéresserait.
- Si j’apprenais sa nouvelle adresse, je te la donnerais.
Conséquence d’une condition non réalisée
On emploie également l’imparfait, au lieu du conditionnel passé, pour évoquer un fait du passé qui ne s’est pas produit et qui aurait été la conséquence d’un autre fait. L’imparfait permet alors d’imaginer l’action comme si elle était en cours de déroulement.
- Sans son aide, j’abandonnais. (ou : j’aurais abandonné)
- Un peu plus et il acceptait. (ou : il aurait accepté)
- S’il m’avait demandé mon aide, je refusais. (ou : j’aurais refusé)
Simulation, en contexte de jeu
Enfin, les enfants emploient aussi l’imparfait dans leurs jeux de rôles pour simuler des situations fictives. On parle alors d’imparfait ludique ou préludique.
- Tu étais le professeur et moi, j’étais l’élève. Je faisais une dictée et tu me corrigeais.