Formes de l’imparfait
À l’imparfait, le radical du verbe correspond au radical de la première personne du pluriel du présent de l’indicatif. Seul le verbe être fait exception à cette règle, son radical étant ét‑. Quant aux désinencesÉlément figurant à la fin d’un mot et indiquant le genre, le nombre, la personne, le temps ou le mode. Par exemple : -e et -s dans petit/e/s, -er dans taill/er., elles sont toujours les mêmes : ‑ais, ‑ais, ‑ait, ‑ions, ‑iez et ‑aient.
- Il ne restait plus qu’à attendre.
- Nous frémissions d’impatience.
- Vous pouviez sans doute le ressentir.
Formes verbales particulières
Il y a quelques formes de l’imparfait dont la graphie et la prononciation peuvent poser problème. Ainsi, avec les verbes dont le radical se termine par un i, par un y, par les lettres ill ou par les lettres gn, on doit éviter d’oublier le i de la première (‑ions) et de la deuxième personne du pluriel (‑iez). Ce i est essentiel puisqu’il permet de différencier les formes de l’imparfait de celles du présent de l’indicatif, qui partagent le même radical.
- Nous nous méfiions toujours des personnes qui posaient des questions indiscrètes.
- Vous ne croyiez tout de même pas qu’ils allaient abandonner?
- Nous cueillions des pommes lorsque nous avons rencontré Alain.
- Vous craigniez que nous soyons en retard, n’est-ce pas?
Prononciation du i
Dans ces formes, on ne prononce généralement pas deux i, mais un seul, ce qui explique que l’on puisse l’oublier à l’écrit. Certains considèrent que ce redoublement est fautif; cependant, puisque cette prononciation permet de distinguer l’imparfait du présent de l’indicatif, on ne peut la condamner. On peut donc prononcer la forme méfiions avec un seul i : [mefjɔ̃] (mé‑fion), ou, si l’on tient à insister sur le deuxième i pour distinguer l’imparfait du présent, avec deux i : [mefijɔ̃] (mé-fi-i-on).
Les verbes en -ger, -cer, -eler et -eter
Quelques pièges se cachent derrière certaines formes de l’imparfait. Dans les verbes en ‑ger, on doit ajouter un e après le g devant les désinences qui commencent par a afin de conserver la prononciation [ʒ] (j) du g. De même, avec les verbes en ‑cer, on doit ajouter une cédille au c devant les désinences qui commencent par a, afin de conserver la prononciation [s] (s). Enfin, dans les verbes en ‑eler, et en ‑eter, le l et le t ne sont jamais doublés dans les formes de l’imparfait.
- Dilan mangeait des fruits tous les jours à cette époque.
- Je me déplaçais avec aisance.
- Comment s’appelaient tes amis, déjà?
- Tu pelletais plus souvent quand tu avais une maison.