Phrase interrogative et emploi du point d’interrogation
La phrase interrogative, servant essentiellement à poser une question, peut se présenter sous la forme d’une interrogation directe, qui prend un point d’interrogation, et d’une interrogation indirecte, qui n’en prend pas. Il existe plusieurs procédés syntaxiques qui, selon le cas, déterminent la typographie et la ponctuation de la phrase.
Le point d’interrogation est le signe de ponctuation lié à la phrase interrogative. Les grammaires distinguent deux types d’interrogation : l’interrogation directe, caractérisée par certaines structures syntaxiques et par le point d’interrogation, et qui suppose une réponse de l’interlocuteur; et l’interrogation indirecte, qui implique un verbe introducteur (savoir, demander, etc.), qui se termine par un point ordinaire et qui fait plutôt état d’une question.
- Est-ce que vous avez bien reçu notre rapport? (interrogation directe)
- Je me demande si les clients ont bien reçu notre rapport. (interrogation indirecte)
- Voulez-vous me faire l’honneur de présider notre cérémonie? (interrogation directe)
- Je ne sais pas si je devrais accepter de présider cette cérémonie. (interrogation indirecte)
Différents procédés syntaxiques
L’interrogation directe prend la forme d’une phrase interrogative, qui peut varier dans sa construction. Différents procédés syntaxiques sont possibles : inversion du sujet et du verbe; répétition du sujet par l’emploi du pronom après le verbe; emploi de mots interrogatifs (qui, pourquoi, quand, où, comment, etc.); emploi de la locution est-ce que.
- Prendrais-tu un verre de vin?
- Ton frère n’a-t-il pas déjà raconté cette histoire?
- Combien vaut ton ordinateur portable?
- Pourquoi cette voisine est-elle fâchée?
- Est-ce que tu viendras avec nous au cinéma?
Forme de phrase déclarative
Une phrase interrogative peut aussi ne faire appel à aucun de ces procédés et avoir la forme d’une phrase déclarativePhrase qui sert à déclarer ou à affirmer quelque chose. Par exemple : cette conférencière est excellente; il fait beau.; seul le point d’interrogation vient alors indiquer qu’il s’agit d’une question. Dans tous ces cas, le point d’interrogation sert à marquer, à l’écrit, l’intonationVariation dans la hauteur de la voix quand une personne parle. Par exemple, l’intonation montante finale dans la phrase Que voulez-vous? signale une question. particulière que l’énoncé aurait à l’oral.
- Tu pars dans un mois pour le Brésil?
- Robert affirme qu’il n’a pas touché au gâteau?
Casse du mot suivant
Point d’interrogation suivi d’une majuscule
Lorsque s’enchaînentSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : enchainent. plusieurs phrases interrogatives, chacune d’elles commence par une majuscule et se termine par un point d’interrogation.
- Qui est cet homme? Pourquoi me suit-il ainsi?
Point d’interrogation suivi d’une minuscule
Si plusieurs questions se suivent, mais qu’une seule réponse est attendue pour l’ensemble, on peut faire suivre chaque point d’interrogation d’une minuscule. Il est aussi possible, dans ce cas, d’employer la virgule et de ne mettre le point d’interrogation qu’à la toute fin de la phrase.
- Veux-tu de la tarte aux pommes? ou bien de la tarte au sucre?
- Veux-tu de la tarte aux pommes, ou bien de la tarte au sucre?
Expressions faussement interrogatives
Des expressions telles que vois-tu, comprenez-vous ou bien n’est-ce pas, qui ne demandent pas de réponse, mais qui servent plutôt à maintenir l’attention de l’interlocuteur, ne sont habituellement pas suivies d’un point d’interrogation, mais sont encadrées de virgules.
- Cela fait plus de trois heures, comprenez-vous, que j’attends les retardataires.
- J’y suis allé, m’entends-tu, et je n’y retournerai plus.