Généralités sur le point d’interrogation
Le point d’interrogation, jadis appelé point interrogant, a pour fonction principale d’indiquer que l’on pose une question, en constituant même parfois la seule indication. Il se place généralement à la fin de la phrase, mais peut également, dans certains cas, se trouver à l’intérieur.
Le point d’interrogation existait déjà au XVIe siècle, époque à laquelle furent rédigés les premiers textes sur la ponctuation de la langue française. Bien qu’autrefois il fût souvent confondu avec le point d’exclamation, ce signe et ses emplois sont aujourd’hui bien connus. Quelles que soient la structure et la longueur de la phrase ou du segment concernés, le point d’interrogation signale la présence d’une question.
- Comment Marie a-t-elle pu réussir son examen?
- Que veulent-ils manger?
- Pourquoi les couchers de soleil sont-ils si colorés?
- Si l’on faisait un tour?
- Alors, tu viens?
- Qui? Moi?
Signe distinctif d’une question
Dans certains cas, le point d’interrogation est le seul indice qui permet de savoir que l’énoncé écrit est une question; c’est le cas lorsque la phrase interrogative est construite comme une phrase déclarativePhrase qui sert à déclarer ou à affirmer quelque chose. Par exemple : cette conférencière est excellente; il fait beau.. À l’oral, l’intonation montante de la phrase interrogative diffère alors de l’intonation descendante de la phrase déclarative.
- Il est venu te voir.
Il est venu te voir?
Ponctuation
En fin de phrase
Le point d’interrogation marque habituellement la fin de la phrase et tient donc lieu de ponctuation de fin de phrase; c’est pourquoi on ne le fait pas suivre d’un point. Le mot qui suit, qui commence l’autre phrase, prend alors la majuscule.
- Je l’attendais depuis des heures. Quand arriverait-il? J’avais si hâte de le voir.
- Voulait-elle des enfants? C’est ce qu’il souhaitait lui demander.
Dans la citation d’un titre
Cependant, lorsque le point d’interrogation fait partie d’un titre cité dans la phrase et que ce titre est en italique, souligné ou entre guillemets, on peut mettre une virgule ou un point après le titre, selon le cas, afin de bien différencier la ponctuation de la phrase et celle du titre.
- Salma s’apprête à relire Où es‑tu?.
- Il se mit alors à raconter la fin du dernier épisode de M’entends‑tu?, que j’avais raté.
À l’intérieur d’une phrase
Le point d’interrogation apparaîtSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : apparait. également parfois à l’intérieur d’une phrase, après un segment interrogatif (question citée, phrase incidente interrogative). La virgule, normale dans ce contexte, s’éclipse devant le point d’interrogation. Le mot qui suit le point d’interrogation prend alors la minuscule puisque la même phrase se poursuit.
- À quelle heure es-tu rentrée hier soir? lui demanda sa mère.
- Michel viendra-t-il? je me le demande.
- Mon oncle Jean-Baptiste, tu te souviens de lui? est arrivé samedi matin.
- Isabelle s’est sauvée, mais pour aller où? et elle est revenue.
Renforcement de l’interrogation
Il arrive que, pour renforcer l’interrogation, on répète le point d’interrogation ou qu’on le combine avec le point d’exclamation. Il ne faut toutefois pas abuser de ce procédé et le réserver à des phrases qui impliquent une grande expressivité.
- Quelqu’un peut-il m’aider???
- Qu’est-ce que vous me dites là?!
Dans les titres
Le point d’interrogation peut s’employer dans les titres, si le contexte s’y prête.
- Les produits naturels peuvent-ils vous aider?
- Elvis est-il mort ou vivant?
- Pourquoi la Terre tourne-t-elle?
Espacement
Par ailleurs, il est à noter que le point d’interrogation est collé au mot qui le précède ou est précédé d’une espace fine si une telle espace est disponible.