
Les traits articulatoires des consonnes
Pour décrire et classer les consonnesSon du langage produit par le resserrement ou la fermeture du conduit vocal, en un ou plusieurs points, lors du passage de l’air. Le français comporte 17 consonnes, représentées au moyen des symboles de l’alphabet phonétique international : [p] comme dans patte, [b] comme dans baie, [f] comme dans phare, [v] comme dans ville, etc. du français, on utilise différents traits articulatoires que l’on ramène, à des fins d’analyse, au nombre de quatre : la sonorité, le mode articulatoire, le point d’articulation et la nasalité.
Sonorité
La sonorité (ou voisement) correspond à la vibration des cordes vocales lorsque l’air est expulsé.
Si les cordes vocales vibrent, les consonnes sont sonores (ou voisées), si elles ne vibrent pas, les consonnes sont sourdes. Pour savoir si une consonne est sonore ou sourde, il suffit de la prononcer en plaçant un doigt sur le devant de la gorge; la vibration des cordes vocales y est perceptible.
C’est la sonorité qui permet, par exemple, d’opposer poison, qui comporte la consonne sonore [z], et poisson, qui contient la consonne sourde [s].
Consonnes sonores
- [b]
- [d]
- [g]
- [v]
- [z]
- [ʒ]
- [l]
- [ʀ]
- [m]
- [n]
- [ɲ]
Consonnes sourdes
- [p]
- [t]
- [k]
- [f]
- [s]
- [ʃ]
Mode articulatoire
Le mode articulatoire correspond à la façon dont l’air s’échappe dans le conduit vocal.
S’il y a obstruction totale du passage de l’air, la consonne est dite occlusive (ou explosive). Si, par contre, le conduit vocal ne fait que se resserrer, créant ainsi une perturbation du passage de l’air, la consonne est dite constrictive (ou fricative).
Occlusives
- [p]
- [b]
- [k]
- [g]
- [t]
- [d]
- [m]
- [n]
- [ɲ]
Constrictives
- [f]
- [v]
- [s]
- [z]
- [ʃ]
- [ʒ]
- [l]
- [ʀ]
Point d’articulation
Le point d’articulation correspond au point où se fait l’obstruction (occlusion ou constriction). Selon les phonéticiens, on distingue 3 ou 4 points d’articulation, chacun pouvant être subdivisé.
On aura ainsi : des consonnes labiales, par exemple, [p] et [m] sont des consonnes labiales puisque ce sont les lèvres qui bloquent le passage de l’air; des consonnes dentales, par exemple [t] et [s] sont des consonnes dentales puisque les dents empêchent l’air de passer; des consonnes palatales, par exemple [ʃ] et [ʒ] sont des consonnes palatales, car la langue vient appuyer sur la partie avant du palais; et des consonnes vélaires, comme [k] et [g], pour lesquelles le dos de la langue vient rejoindre le voile du palais, c’est-à-dire la partie arrière du palais.
Nasalité
La nasalité permet d’opposer les consonnes nasales aux consonnes orales.
Les consonnes nasales sont produites lorsque le voile de palais s’abaisse et permet à l’air de s’échapper aussi par le nez. Il n’y a que trois consonnes nasales en français : [m], [n] et [ɲ].
Toutes les autres consonnes du français sont orales. Lors de leur production, l’air ne passe que par la bouche, le voile du palais étant relevé.