Subjonctif dans certaines expressions figées
Le mode verbal subjonctif, sans qu’on en ait toujours conscience, se trouve employé dans certaines expressions figées et tournures attendues.
Dans la langue littéraire
Certaines structures figées dans lesquelles on trouve entre autres les verbes être, savoir et devoir employés au subjonctif (présent ou imparfait) sont perçues comme littéraires ou vieillies.
- Fût-il le roi d’Angleterre, mon attitude à son égard demeurerait la même.
- Nous leur devons le respect, ne fût-ce que parce qu’ils furent des membres fondateurs.
- Il aurait fait partie du voyage, n’eût été sa santé précaire.
- Je ne sache pas qu’il ait déjà menti à quiconque.
- Cela n’est pas interdit, que je sache.
- Ce sera fait, dût-on travailler jour et nuit. (ou : dussé-je; dussiez-vous)
Dans des locutions et des adages connus
Souvent, des formes verbales au subjonctif passent inaperçues dans des locutions puisqu’on ne les reconnaît pas ou qu’on ne s’y arrête pas pour les analyser.
- « Vive le Québec libre », disait De Gaulle.
- Sauve qui peut, la voilà de retour!
- Soit deux angles droits…
- Qu’importe que l’hiver ait été si long, c’est maintenant le printemps.
- Advienne que pourra.
Dans un contexte religieux
Bon nombre d’expressions appartenant au contexte religieux comprennent un verbe au subjonctif. On remarquera l’absence de la conjonction que, marque habituelle du subjonctif, dans les exemples suivants.
- Ainsi soit‑il.
- Dieu te bénisse.
- Béni sois‑tu.
- Le ciel t’entende.
- Plaise au ciel qu’il en soit ainsi.
- Le Seigneur soit avec vous.