Renvois et références dans un document imprimé
Lorsque l’on utilise des citations ou des renseignements pour appuyer une argumentation, il faut en donner la source précise au moyen de références. Pour les documents imprimés, celles-ci peuvent être indiquées de deux façons : par un appel de note ou directement dans le texte. Il convient d’opter pour l’une des deux méthodes et de l’appliquer tout au long d’un document.
Référence indiquée par un appel de note
Présentation de l’appel de note
L’appel de note est placé immédiatement après la citation, l’expression ou le terme auxquels il se rapporte, sans espacement et avant tout signe de ponctuationSigne graphique, autre qu’une lettre ou un chiffre, qui donne à un texte écrit des indications propres à l’oral, marque les liens entre les éléments du discours et en précise le sens. Par exemple : les différentes sortes de points, la virgule, le tiret, les parenthèses, les guillemets, les crochets.. Il renvoie à la description bibliographique de la source documentaire. L’appel de note est représenté, le plus souvent, par un chiffre en exposant, sans parenthèses.
- « Il a toujours été un amoureux de la langue française1. »
- Elle rappelle que l’écrivain s’est toujours considéré comme « un amoureux de la langue française1 ».
Autres symboles employés pour l’appel de note
Dans les textes techniques ou scientifiques, notamment, on utilise parfois l’astérisque (successivement simple, double et triple) ou encore des lettres ou d’autres symboles pour ne pas créer de confusion avec les exposants associés à des nombres ou à des unités de mesure.
- La dimension maximale habituelle est de 25 m**. Une dérogation peut être obtenue pour un maximum de 30 m***. (et non : 25 m2 […] 30 m3, pour éviter l’interprétation « 25 mètres carrés » et « 30 mètres cubes »)
Présentation de la note
La note à laquelle renvoie l’appel peut se trouver en bas de page, en fin de chapitre ou en fin de document. Dans la note, on met une espace entre le chiffre correspondant à l’appel et le premier mot (la même règle s’appliquant pour un astérisque, une lettre ou un autre symbole).
Notons que les notes en bas de page ne doivent pas occuper plus du tiers de la page et que les notes de fin de chapitre ou de fin de document se suivent selon leur ordre d’apparition dans le texte.
Rédaction des références
Dans les références en bas de page, le prénom précède le nom de l’auteur ou de l’auteure, et ce dernier est séparé du titre par une virgule, à la différence des références bibliographiques regroupées à la fin d’un texte. Certains ouvrages prônent l’utilisation de majuscules pour le nom; d’autres, l’emploi de minuscules. On s’assurera simplement d’utiliser la même typographie dans l’ensemble du texte. On indique la ou les pages consultées.
Lorsqu’un ouvrage est cité pour la première fois, la référence doit être complète. Les fois suivantes, elle peut être abrégée. Pour éviter de répéter certains éléments, on peut se servir des abréviations latines id. (idem « le même auteur »), ibid. (ibidem « au même endroit »), op. cit. (opere citato « dans l’ouvrage cité ») et loc. cit. (loco citato « à l’endroit cité »).
Si le contenu d’une note est absolument identique à celui d’une note précédente placée sur la même page, on peut utiliser le même chiffre pour l’appel, qui renverra ainsi à la même note.
Présence ou non d’une bibliographie
Lorsqu’il n’y a pas de bibliographie, les références en note doivent être précises. Par contre, si les références complètes sont présentées dans une bibliographie, les notes n’ont pas besoin d’être très détaillées. Elles peuvent ne comporter que certains éléments comme le nom de l’auteur ou de l’auteure, le titre du document, l’année de publication et le numéro de la ou des pages auxquelles on se réfère. Les autres renseignements seront présentés dans la bibliographie, qui doit alors être rédigée selon la méthode traditionnelle, c’est-à-dire en plaçant la date après la maison d’édition (si cette dernière est nommée).
Exemple comportant des références précises
- 1. Marie AUDET, Précis de grammaire française, Montréal, Québec, Linguator, 2004, p. 25.
2. Ibid., p. 38.
3. Marie-Dominique PORÉE, La grammaire française pour les nuls, Paris, First, c2011, p. 57‑59.
Exemple en version simplifiée
- 1. Marie AUDET, Précis de grammaire française, 2004, p. 25.
2. Ibid., p. 38.
3. Marie-Dominique PORÉE, La grammaire française pour les nuls, c2011, p. 57-59.
Plusieurs références pour un même passage
On évitera, dans la mesure du possible, de placer plusieurs appels de note l’un à la suite de l’autre. Si, par exemple, deux références doivent être mentionnées pour un même passage, voire pour un même paragraphe, on utilisera plutôt un seul appel de note. Les références seront regroupées en une seule note et séparées par un point-virgule, dans l’ordre où elles sont citées dans le texte, le cas échéant.
- Cette hypothèse a également été présentée dans les études récentes publiées par deux spécialistes du domaine1.
1. Charlotte BOULAY, Travailler au XXIIe siècle, 2018, p. 29; Martin GALLANT, Guide de survie du travailleur et de la travailleuse, 2019, p. 178.
Référence directement dans le texte
La référence directement dans le texte est succincte : nom de famille, année et numéro de page (si nécessaire). La référence, ou certains de ses éléments, est placée entre parenthèses.
Lorsque l’on renvoie à plusieurs documents écrits la même année par une même personne, on fait suivre la date d’une lettre minuscule pour distinguer les ouvrages (par exemple, 2019a, 2019 b, etc.). Les références sont ensuite reprises en détail dans la bibliographie, qui sera obligatoirement présentée selon la méthode auteur-date, c’est-à-dire en plaçant la date immédiatement après le nom de l’auteur ou de l’auteure. Cette méthode facilite beaucoup la gestion des références bibliographiques, car elle réduit le nombre de notes en bas de page.
- Thompson (2005) présente un cas typique de gaspillage alimentaire.
- Leclerc (2011 : 27) et Soutet (2000 : 56‑59) présentent des résultats similaires.
- Une étude sur le sujet (Lafleur et Riviera, 2005) tend à prouver le contraire.
- Selon L’Heureux (2018a), le taux directeur de la Banque du Canada devrait subir une légère hausse en septembre. La chercheuse estime par ailleurs que « des fluctuations majeures sont à prévoir l’année prochaine » (2018 b : 26).