Les homophones ça, çà et sa
Ça, çà et sa sont des homophones grammaticaux : ils se prononcent de la même façon, mais ont des fonctions et des sens différents. Ça est employé comme pronom démonstratif ou comme nom, alors que çà est employé comme adverbe ou comme interjection. Enfin, sa est un déterminant possessif féminin.
Ça
La forme ça peut être employée comme pronom démonstratif ou comme nom masculin.
Ça, employé comme pronom
Ça est la forme contractée du pronom démonstratif cela. Cette forme est courante dans la langue parlée et s’utilise de plus en plus à l’écrit, particulièrement dans des situations de communication familières. Ça renvoie surtout à des réalités non animées, mais il peut également désigner des personnes; il a alors souvent une valeur péjorative.
- Tu vois, Julie, ça me semble raisonnable comme proposition.
- Ça n’a pas encore vingt ans et ça voudrait mener le monde!
Ça, employé comme nom
Le nom masculin ça désigne, en psychanalyse, l’ensemble des pulsions inconscientes.
- Au cours de leurs études en psychologie, ils ont beaucoup lu sur le ça, le moi et le surmoi.
Çà
La forme çà, avec un accent grave sur le a, peut être employée comme adverbe ou comme interjection.
Çà, employé comme adverbe
L’adverbe de lieu çà ne subsiste guère que dans l’expression çà et là, qui signifie « ici et là ».
- Des chandelles étaient disposées çà et là dans la pièce.
- « Çà bergers, assemblons-nous… »
Notons qu’on le reconnaîtSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : reconnait. également dans la préposition composée en deçà de.
Çà, employé comme interjection
L’interjectionMot ou groupe de mots qui exprime notamment une réaction, une émotion, ou qui décrit un bruit, un cri. Par exemple : zut!, boum! çà marque l’impatience, l’encouragement ou l’étonnement. L’étonnement, cependant, est parfois aussi marqué par ça, du moins dans la langue familière.
- Ah çà! Allez-vous enfin me répondre?
- Ah çà! par exemple! (ou : Ah ça! par exemple!)
Sa
Sa est un déterminant possessifDéterminant qui exprime la possession d’une chose ou d’un être, ou encore un lien de proximité avec celui-ci. Par exemple : mon, ta, ses, notre, vos, leur.
Appelé adjectif possessif en grammaire traditionnelle. féminin singulier. On l’utilise pour indiquer qu’un être appartient ou est relatif à la personne ou à la chose dont il est question.
- Francine porte fièrement sa médaille.
- Vous auriez dû voir Luc quand sa fille s’est levée pour aller chercher son prix.