L’antiphrase et l’ironie
L’antiphrase consiste à employer une phrase ou un mot, souvent appréciatifs, dans un sens contraire à leurs sens véritables. L’antiphrase est la principale figure de style utilisée pour faire de l’ironie.
- Félicitations! (pour reprocher à quelqu’un une bêtise)
- Quelle générosité! (pour souligner la mesquinerie de quelqu’un)
- Tout le monde constate sa grande bravoure. (pour parler de quelqu’un de lâche)
L’ironie peut s’exprimer en peu de mots, comme dans l’antiphrase, ou se développer tout au long d’un texte ou d’un discours.
Souvent considérée comme une forme de moquerie, l’ironie est un procédé stylistique qui consiste à affirmer le contraire de ce que l’on veut faire comprendre. Son objectif n’est pas de tromper, mais plutôt de mettre en évidence l’absurdité ou la fausseté d’une idée ou d’un fait. Elle s’emploie notamment pour ridiculiser ou critiquer quelque chose ou quelqu’un.
- Ma mère a mis son châle jaune et son beau chapeau – celui au petit melon et à l’oiseau au gros ventre. (pour son chapeau ridicule) (Jules Vallès)
- N’écoutant que son courage qui ne lui demandait rien, il se garda d’intervenir. (pour Son manque de courage l’a empêché d’agir) (Jules Renard)
- Quelle belle époque! (pour Quelle époque abominable!)
L’utilisation de l’ironie peut être risquée : en effet, on ne peut être certain que la personne à qui l’on s’adresse interprète correctement le sens que l’on veut donner à l’affirmation.
Toutefois, le contexte permet habituellement de percevoir l’ironie.