Accord particulier du participe passé d’un verbe pronominal
Lorsque le participe passé d’un verbe pronominal est suivi d’un adjectif ou d’un autre participe passé, il y a accord avec le sujet. Lorsqu’il est suivi d’un infinitif, il s’accorde avec le sujet (représenté par le pronom complément direct se) si celui-ci fait l’action exprimée par l’infinitif; sinon, il reste invariable.
L’accord du participe passé d’un verbe pronominalVerbe précédé d’un pronom, comme me, te, se, nous et vous, qui renvoie au sujet du verbe et qui en change le sens. Par exemple : elles se sont abonnées à l’infolettre. est différent selon que ce participe est suivi d’un adjectif, d’un autre participe passé ou d’un infinitif.
Accord du participe passé suivi d’un adjectif ou d’un autre participe passé
Quand le participe passé d’un verbe pronominal est suivi d’un adjectif ou d’un autre participe passé, il y a accord avec le sujet.
- Après tous ces efforts, elles se sont senties très fatiguées.
- Elles se sont senties obligées de répondre.
- Elles se sont senties acceptées par le groupe.
- Elles se sont vues récompensées de leurs efforts.
Accord du participe passé suivi d’un infinitif
Quand le participe passé d’un verbe pronominal est suivi d’un infinitifMode exprimant de façon générale l’action ou l’état désigné par le verbe. Les verbes à l’infinitif ne se conjuguent pas. Par exemple : danser, sourire, devenir., il s’accorde avec le sujet (représenté par le pronom complément direct se) si celui-ci fait l’action exprimée par l’infinitif.
- Elles se sont senties plier sous le poids des valises. (Ce sont elles qui plient.)
- Elles se sont senties revivre. (Ce sont elles qui revivent.)
- Elles se sont vues accéder aux plus hauts postes. (Ce sont elles qui accèdent.)
- Elles se sont entendues mentir pour ne pas avouer leur erreur. (Ce sont elles qui mentent.)
Si ce n’est pas le sujet (représenté par le pronom complément direct se) qui fait l’action exprimée par l’infinitif, le participe passé du verbe pronominal reste invariable.
- Elles se sont senti emporter par le courant. (Ce ne sont pas elles qui emportent. Ou, plus souvent : Elles se sont senties emportées par le courant.)
- Elles se sont senti heurter par la voiture (Ce ne sont pas elles qui heurtent. Ou, plus souvent : Elles se sont senties heurtées par la voiture.)
- Elles se sont vu accorder un droit de réponse. (Ce ne sont pas elles qui accordent.)
- Elles se sont vu attribuer une bonne note. (Ce ne sont pas elles qui attribuent.)
- Elles se sont vu décerner le premier prix. (Ce ne sont pas elles qui décernent.)
- Elles se sont vu citer en justice. (Ce ne sont pas elles qui citent.)
- Elles se sont vu refuser l’entrée. (Ce ne sont pas elles qui refusent.)
Accord du participe passé du verbe s’imaginer
Le verbe s’imaginer représente un cas particulier puisque son participe passé est toujours invariable lorsqu’il est suivi d’un infinitif. En réalité, l’action exprimée par l’infinitif n’est pas réalisée par le sujet.
- Elles s’étaient imaginé remporter le premier prix. (Il s’agit d’une projection.)