Pluriel des onomatopées
L’onomatopée employée comme interjection ne prend jamais la marque du pluriel. Utilisée comme nom, elle prend un s au pluriel lorsqu’elle s’écrit sans trait d’union, et elle n’en prend pas lorsqu’un trait d’union lie ses éléments.
Qu’est-ce qu’une onomatopée?
Une onomatopée est un mot qui imite le cri ou le bruit d’un être, d’une chose. On doit différencier l’onomatopée employée comme nom (le miaou du chat) de celle utilisée comme interjection (Le chat fait miaou!). L’interjection est souvent suivie d’un point d’exclamation, même lorsqu’elle se trouve au milieu d’une phrase.
- Les cocoricos du coq nous réveillent tous les matins.
- Le tic-tac de l’horloge a un effet réconfortant sur moi.
- Votre chien fait ouah! ouah! du matin au soir.
- Et clic! Elle éteignit la lumière.
Pluriel des onomatopées
L’onomatopée employée comme interjection est invariable. Utilisée comme nom, elle est généralement variable lorsqu’elle est constituée d’un seul élément (des atchoums) ou lorsqu’elle est formée de la répétition d’un même élément et qu’elle ne comporte pas de trait d’union (des ronrons). En revanche, elle est généralement invariable lorsqu’elle est formée d’éléments – semblables ou non – séparés par un trait d’union (des miam-miam).
- Nous avons tous poussé des ouf! de soulagement en apprenant qu’il était sain et sauf.
- Chaque soir, sur le perron, elle écoutait patiemment les blablas de sa voisine esseulée.
- Les coin-coin des canards et les glouglous des dindes l’ont fait rire aux éclats.
- Entends-tu les cui-cui au loin, le pépiement des oisillons?
Graphie des onomatopées
La graphie des onomatopées est le plus souvent établie, mais comme ces mots sont de création plutôt libre, plusieurs se présentent sous plus d’une forme. Par exemple, pschitt – qui sert à évoquer le bruit d’un liquide qui jaillit – s’écrit aussi pschit, pscht ou pcht. En cas de doute quant aux usages consacrés, on consultera un dictionnaire.
Il est également intéressant de noter qu’un même cri ou bruit peut être représenté différemment d’une langue à l’autre. En effet, même si le son produit par la chute d’un objet dans l’eau est objectivement le même pour tous les locuteurs et locutrices, l’onomatopée correspondante est rendue par plouf, ploc ou floc en français, par splash en anglais, par plof, pluf, plop ou tonfete en espagnol, et par platsch en allemand.
Enfin, mentionnons que, conformément aux rectifications de l’orthographe de 1990, on peut souder systématiquement les éléments des onomatopées employées comme noms. Ainsi, elles prendront toujours un s au pluriel : des coincoins, des cuicuis, des tictacs, des miammiams.