Emploi des auxiliaires avec le verbe passer
Passer s’emploie aujourd’hui le plus souvent avec être, du moins à la forme intransitive, c’est-à-dire sans complément. L’auxiliaire avoir n’est pas fautif et reste donc possible, mais il peut être senti comme vieilli.
Passer peut en principe se conjuguer avec avoir ou être selon qu’on veut mettre l’accent sur l’action (avoir) ou sur l’état résultant (être). Cette règle s’applique à plusieurs verbes tels que changer, descendre, grandir, maigrir, etc. En pratique, on emploie généralement l’auxiliaire être.
- Ils sont passés maîtres dans l’art de vendre du rêve.
- Où étiez‑vous donc passés?
- Ce temps est passé, c’est une époque révolue.
- Après bien des hésitations, ils sont enfin passés à l’action.
- Je suis passée tout à l’heure, mais vous étiez absents.
- Tu es passé tout droit! (ou : Tu as passé tout droit!)
- Les randonneurs sont passés par ici. (ou : Les randonneurs ont passé par ici.)
- L’émission de science qui est passée à la télévision était excellente. (ou : L’émission de science qui a passé à la télé.)
Auxiliaire avoir obligatoire
Passer suivi d’un complément directMot ou groupe de mots lié au verbe sans l’intermédiaire d’une préposition et dont la fonction est de le compléter sur les plans du sens et de la syntaxe. Par exemple : elle mange une pomme.
Appelé complément d’objet direct en grammaire traditionnelle. reçoit toujours l’auxiliaire avoir; il en va de même lorsque passer signifie « être considéré comme, avoir la réputation de ».
- Avez‑vous passé de belles vacances?
- Croyez-le ou non, il a passé son chemin sans lui porter secours.
- Cela fait longtemps que nous avons passé l’éponge.
- Tu as passé cet examen haut la main!
- J’ai passé pour un idiot! (passer a ici le sens d’« être considéré comme »)