Manucure et le barbarisme manicure
Le mot manicure est parfois employé erronément pour manucure. Même si la forme manicure a déjà été en usage, elle n’est toutefois plus admise de nos jours et est considérée comme un barbarismeFaute qui consiste à déformer un mot ou à confondre deux mots qui se ressemblent. Par exemple, chevals pour chevaux ou aréoport pour aéroport..
L’emploi fautif de la forme manicure, pour manucure, peut sans doute s’expliquer par l’analogie phonétique avec le mot pédicure, lequel est souvent employé au Québec pour désigner les soins esthétiques des pieds. D’ailleurs, la forme manicure, construite sur le modèle de pédicure, a déjà existé, et c’est cette forme qu’a empruntée l’anglais.
Le nom manucure a été formé à partir du latin manus « main » et curare « soigner ». Il signifie « ensemble des soins esthétiques des mains et des ongles des mains » ou « personne qui est chargée d’offrir ces soins », ainsi que « profession qui se rattache à ces soins ».
- À Noël, son grand-père lui a offert un chèque-cadeau pour une manucure. (et non : une manicure)
- Ma cousine a la réputation d’être une bonne manucure. (et non : une bonne manicure)
- La manucure est un domaine en plein essor ces dernières années. (et non : la manicure)
Genre du mot
Le genre du mot manucure demeure flottant. En général, il est employé au féminin, mais les ouvrages de référence notent qu’il peut être masculin ou féminin. Il est donc correct de dire un manucure ou une manucure.
Manucurer
On dira de même manucurer et non manicurer. De plus, l’expression se faire donner une manucure est critiquée. Pour la remplacer, on peut dire se faire manucurer ou se faire faire les ongles.
- La vedette se faisait manucurer toutes les semaines. (et non : se faisait donner une manucure)
- À l’occasion de son bal de fin d’études, la finissante s’est fait faire les ongles.