Faute d’attention : impropriété et emplois corrects
Ce sont bien des fautes d’inattention que quelqu’un peut commettre, et non des fautes d’attention. Le nom faute signifie ici « erreur » et le nom qui suit doit exprimer soit la nature de l’erreur (comme dans une faute de français, une faute de goût, une faute de frappe), soit la cause de l’erreur (comme dans une faute d’étourderie et une faute d’inattention).
L’expression faute d’inattention, qui est toujours précédée d’un déterminant, désigne donc une faute commise par inadvertance, par distraction, par inattention. Il en est de même pour la locution erreur d’inattention. Dans ce sens, on ne parlera pas d’une faute d’attention, puisque attention ne peut être ni la nature de l’erreur ni sa cause.
- Il a inscrit ton nom au lieu du mien; c’est probablement une faute d’inattention. (et non : faute d’attention)
- La faute d’inattention qu’il a commise n’aura finalement pas de conséquences. (et non : faute d’attention)
- Quelques erreurs d’inattention se sont glissées dans ce document. (et non : erreurs d’attention)
Emploi correct de la séquence faute d’attention
Quant à la séquence faute d’attention, elle signifie « par manque d’attention ». On la reconnaît au fait qu’elle n’est pas précédée d’un déterminant, que le nom faute y est invariable et qu’elle se trouve souvent en début de phrase.
- Faute d’attention, il a fait une erreur dans sa lettre d’invitation.
- Faute d’attention, Sylvie a confondu ses jumeaux pendant un instant.
- Miguel a encore fait une erreur, faute d’attention.
D’autres expressions semblables sont formées avec la préposition composée faute de, toutes avec le sens de « par manque de »; par exemple, faute de temps, faute d’argent, faute de soins, faute de mieux, etc.