Le pléonasme erreur involontaire
Erreur involontaire constitue un pléonasme qu’il convient de remplacer par diverses formulations moins redondantes. Son emploi est toutefois parfois justifié.
L’expression erreur involontaire est considérée comme pléonastique. En effet, la notion d’erreur implique celle d’acte involontaire. Une erreur peut être commise notamment par inattention, par maladresse, par oubli, par ignorance, et ce, le plus souvent de façon involontaire, sans intention délibérée. On remplacera avantageusement cette expression par des formules moins redondantes lorsque le contexte indique sans ambiguïtéSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : ambigüité. que l’erreur a été commise involontairement.
- Il a commis une erreur en se trompant d’adresse. (plutôt que : une erreur involontaire)
- Sophie a fait quelques erreurs dans sa thèse de doctorat. (plutôt que : quelques erreurs involontaires)
- Ce joueur a multiplié les erreurs tout au long de la partie. (plutôt que : a multiplié les erreurs involontaires)
Un emploi parfois justifié
Toutefois, l’expression erreur involontaire n’est pas considérée comme pléonastique dans tous les contextes. Comme il peut être possible qu’une erreur soit commise de façon volontaire, notamment pour arriver à des fins bien précises, pour faire du tort à quelqu’un, etc., l’expression erreur involontaire peut être utile dans les contextes où l’on voudrait insister sur le fait qu’une action a été commise de façon non délibérée. Dans ce cas, l’adjectif involontaire peut aussi ajouter une nuance d’excuse à la notion d’erreur.
- Différents facteurs – erreurs involontaires et volontaires – seraient à l’origine du drame.
- Croyez-moi, c’est bien une erreur involontaire qui s’est glissée dans ce rapport.
- Veuillez excuser les quelques erreurs involontaires qu’il a commises.
- Les déclarations du témoin comportent des erreurs strictement involontaires.