
Sujets unis par autant, aussi, bien, non moins, non plus et pas plus que
Les conjonctions de subordination (ou subordonnant) autant que, aussi bien que, non moins que, non plus que et pas plus que peuvent avoir deux sens. Dans le cas où deux sujets sont joints par l’un de ces subordonnants, c’est le sens de celui-ci qui détermine l’accord du verbe.
L’idée d’addition
Lorsque le subordonnant exprime une idée d’addition, s’apparentant ainsi au coordonnant et, on accorde généralement le verbe au pluriel.
- Sa gentillesse autant que son dévouement me semblent suspects.
- Noël aussi bien que Julien espèrent que le projet se concrétisera.
- Sa personnalité non moins que sa beauté contribuaient à son charme.
- Ton père non plus que ta mère ne s’attendaient à une telle révélation.
- La banlieue pas plus que la campagne ne l’attirent; il n’est heureux qu’en ville.
Si le premier des deux sujets est inséré entre les éléments de l’un de ces subordonnants, par exemple aussi bien… que, ou entre ceux de la conjonction tant… que, le verbe s’accorde toujours au pluriel.
- Tant Marysa que Suzanne savaient à quoi s’attendre.
- Aussi bien la musique que le cinéma le passionnent.
- Pas plus son frère que ses parents ne l’ont invité.
L’idée de comparaison
Cependant, lorsque le subordonnant autant que, aussi bien que, non moins que, non plus que ou pas plus que exprime une idée de comparaison plutôt que d’addition, le verbe prend le nombre du premier sujet, qui est le seul, en fait. Dans ce cas, le deuxième élément de la comparaison est souvent placé entre virgules.
- La forme, autant que le fond, est importante dans ce genre d’écrit.
- L’ordinateur, aussi bien que la machine à écrire, lui répugne; il préfère toujours écrire à la main.
- La neige, non moins que la pluie, a un mauvais effet sur l’humeur de Tania.