Élision de lorsque, puisque et quoique
Les règles concernant l’élision de lorsque, puisque et quoique sont très variables selon les sources consultées : certaines la limitent à quelques mots précis, d’autres l’autorisent dans tous les contextes qui peuvent s’y prêter.
Selon l’usage traditionnel, les conjonctions lorsque, puisque et quoique s’élident obligatoirement devant il(s), elle(s), on, un et une, et aussi devant la préposition en.
- Lorsqu’en avril il revint au Québec, le printemps s’était déjà installé.
- Pouvez-vous me prévenir lorsqu’un poste sera vacant?
- Tu n’as pas à t’inquiéter puisqu’en cas de besoin, tu peux compter sur moi.
- Nous ne partirons pas tout de suite puisqu’il fait tempête.
- Quoiqu’on fasse tout pour le persuader, il refuse de changer d’avis.
- On voit rarement ici ces espèces de plantes, quoiqu’elles soient répandues dans d’autres régions plus tempérées.
Dans l’usage contemporain, l’élision généralisée de lorsque, puisque et quoique est de plus en plus fréquente. Elle est recommandée dans plusieurs ouvrages, mais demeure facultative. On peut ainsi choisir d’élider lorsque, puisque et quoique devant tout mot commençant par une voyelle ou un h muetLettre h initiale d’un mot qui n’est pas prononcée et qui entraîne l’élision de la voyelle finale du mot qui précède ou la liaison avec ce dernier. Par exemple, le h dans harmonie, hiver et homme., comme on le fait avec d’autres conjonctions (par exemple, bien que, parce que et que) et avec la préposition jusque.
Par souci d’uniformité, si l’on décide de suivre cette règle, il est recommandé de l’appliquer tout au long d’un texte ou d’une série de textes.
Lorsque
- Il était déjà tard lorsqu’enfin Charles réussit à s’endormir. (ou : lorsque enfin)
- As-tu l’habitude de faire tes courses à vélo lorsqu’arrivent les beaux jours? (ou : lorsque arrivent)
- Les amoureux contemplaient le lever du soleil lorsqu’Henri demanda Éloïse en mariage. (ou : lorsque Henri)
Puisque
- Puisqu’aucune autre solution n’est envisageable, nous nous rallions à celle-ci! (ou : Puisque aucune)
- Fatima rentre du travail le cœur léger puisqu’avant de partir, elle a pu terminer toutes ses tâches. (ou : puisque avant)
- Puisqu’aborder les autres est facile pour moi, j’ai un grand nombre d’amies. (ou : Puisque aborder)
- Nous n’irons pas au restaurant avec vous puisqu’habituellement nous mangeons beaucoup plus tard. (ou : puisque habituellement)
Quoique
- Quoiqu’encore insuffisants, les fonds amassés jusqu’ici serviront à la construction du nouvel hôpital. (ou : Quoique encore)
- Nous irons en camping pendant les vacances, quoiqu’Annie n’aime pas beaucoup dormir sous la tente. (ou : quoique Annie)
- Quoiqu’après avoir croqué dans un croissant je n’avais plus faim, je n’ai pas pu résister à la chocolatine. (ou : Quoique après)
- Les participantes étaient épuisées, quoiqu’heureuses du résultat. (ou : quoique heureuses)