Apostrophe
L’apostrophe marque en règle générale l’élision. Elle peut également être employée pour indiquer la suppression de lettres afin d’imiter la langue parlée, de même qu’être utilisée dans certaines locutions figées.
Élision
L’élision ne touche généralement que des mots grammaticaux courts, par exemple le, la, de, je, me, ne, que, se, te, lorsque, si, et seules les voyelles a, e et i sont élidées.
- C’est d’amour qu’il m’a parlé jusqu’à mon départ à l’héliport. (et non : Ce est de amour que il me a parlé jusque à mon départ vers le héliport.)
- As-tu l’heure exacte? (et non : As-tu la heure exacte?)
- Lorsqu’ils arriveront, demande-leur s’ils ont besoin d’un guide. (et non : Lorsque ils arriveront, demande-leur si ils ont besoin de un guide.)
Représentation de la langue parlée
L’apostrophe peut aussi s’employer avec d’autres mots pour indiquer que certaines lettres sont escamotées lorsqu’on veut imiter la langue parlée.
- T’as vu?! C’est aut’chose!
- Merci M’sieur, j’vous r’vaudrai ça un jour!
Dans les locutions figées
Enfin, on observe également l’apostrophe à l’intérieur de certains mots ou de certaines locutions figées, comme aujourd’hui, d’abord, d’accord, quelqu’un, presqu’îleSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : presqu'ile., à l’envi, etc.
L’usage typographique veut qu’on ne coupe pas un mot avant ou après une apostrophe.
- Le mot aujourd’hui ne se coupe pas aujourd/’hui ni aujourd’/hui, mais au/jourd’hui ou aujour/d’hui.
- Le mot presqu’île ne se coupe pas presqu/’île ni presqu’/île, mais pres/qu’île.
Apparition de l’apostrophe
L’apostrophe n’est apparue dans la langue française qu’au XVIe siècle, voire au XVIIe siècle pour ce qui est de l’écriture manuscrite. Auparavant, on agglutinait les éléments aujourd’hui séparés par l’apostrophe; on écrivait, par exemple, lhéritier au lieu de l’héritier et daccent plutôt que d’accent.