Mots commençant par un h muet
On trouve en français deux h : le h muet et le h aspiré. En français moderne, aucun des deux ne correspond à un son, et ce, même si l’on parle de h aspiré (il n’y a pas d’aspiration). Ce qui les distingue est que, dans le cas du h muet, on fait l’élision.
Liaison à l’oral
Le h muet ne joue aucun rôle dans la prononciation du mot; c’est comme si la lettre n’existait pas. C’est pourquoi, à l’oral, les mots commençant par un h muet se comportent comme les mots qui commencent par une voyelle. La liaison se fait avec le mot qui précède. Par exemple, on prononce : un hameçon [œ̃namsɔ̃]un‑namm-son; très habile [tʀɛzabil]trè-za-bil; nous habitons [nuzabitɔ̃]nou-za-bi-ton.
Élision à l’écrit
À l’écrit, devant un h muet, on fait l’élision, c’est-à-dire qu’on supprime la voyelle finale du mot qui le précède et qu’on la remplace par une apostrophe. Par exemple, on écrit : l’humilité, quart d’heure, je m’habitue.
Déterminant masculin, mot féminin
On emploie les formes masculines des déterminants possessifsDéterminant qui exprime la possession d’une chose ou d’un être, ou encore un lien de proximité avec celui-ci. Par exemple : mon, ta, ses, notre, vos, leur.
Appelé adjectif possessif en grammaire traditionnelle. devant les mots féminins commençant par un h muet. Par exemple, on écrira : ton haleine.
Prononciation
Le h muet entraîneSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : entraine., pour le mot qui précède, la non-prononciation du e dit muet qui se trouve à la fin. Par exemple, on prononce : une grande héroïne [yngʀãdeʀɔin]unn-gran‑dé-ro-inn; une longue histoire [ynlɔ̃gistwɑʀ]unn-lon-guis-touar.
Puisque le h muet ne se prononce jamais, aucun symbole phonétique dans l’alphabet phonétique international n’est associé à cette lettre.