Emploi du t euphonique
On appelle t euphonique ou t analogique le t ajouté entre le verbe et un pronom sujet de troisième personne (il, elle et on) lorsqu’il y a inversion de ce verbe et de ce sujet. Cette inversion se produit dans une structure interrogative ou dans une phrase incisePhrase généralement courte qui indique que l’on rapporte les propos ou les pensées de quelqu’un. Par exemple : le soleil se couche tôt, dit-elle..
Comment faut-il écrire le t euphonique?
Un trait d’union précède et suit le t euphonique.
- Mange‑t-on du homard ce soir?
- Viendra‑t-il au spectacle avec nous?
- A‑t-il dit qu’il acceptait notre offre?
- La vraie histoire, ajouta‑t-elle, est tout à fait incroyable.
- Vous convainc‑t-il par ses arguments ou par ses menaces?
- Y a‑t-il un problème?
- Qu’en dira‑t-on? (À ne pas confondre avec les qu’en-dira-t-on.)
Pourquoi appelle-t-on cela un t euphonique?
L’appellation t euphonique s’explique par le fait que l’ajout de cette lettre permet d’éviter un hiatus, c’est-à-dire la rencontre de deux voyelles, entre la voyelle finale du verbe et la voyelle initiale du pronom (euphonique signifiant « qui rend la prononciation plus harmonieuse »). L’appellation t analogique vient du fait que c’est par analogie avec les autres formes verbales que l’on a choisi la consonne t, marque verbale propre à la troisième personne du singulier (il finit, elle savait, on croit).
Faut-il ajouter un t euphonique quand le verbe se termine par un d?
L’ajout du t euphonique n’est exigé que lorsque le verbe se termine par un e ou par un a, et avec les verbes vaincre et convaincre.
La présence du t euphonique est superflue avec les verbes se terminant par un d qui se prononce t.
- Prend-on l’autobus numéro 13 pour se rendre à l’université? (et non : Prend-t-on)
- « C’est une excellente idée », répond-elle. (et non : répond-t-elle)
T résultant de l’élision des pronoms personnels
Il ne faut pas confondre le t euphonique avec le t qui résulte de l’élisionEffacement de la voyelle finale d’un mot, à l’écrit et à l’oral, lorsque celui-ci est suivi d’un mot commençant par une voyelle ou un h muet. Par exemple, l’élision de la voyelle e dans l’automne (plutôt que le automne). des pronoms personnels te ou toi (à l’impératif notamment), et qui est suivi d’une apostrophe.
- Va‑t’en.
- Méfie‑t’en.
- Souviens‑t’en.
- Prends‑t’en plusieurs. (et non : Prends-en-toi ni Prends-toi-z-en)
- Ne t’y fie pas.
- Mets‑t’y sans tarder. (et non : Mets-y-toi ni Mets-toi-z-y)
- Nous t’envoyons le rapport immédiatement.