Taie d’oreiller et le barbarisme tête d’oreiller
L’utilisation de tête d’oreiller au lieu de taie d’oreiller est considérée comme un barbarismeFaute qui consiste à déformer un mot ou à confondre deux mots qui se ressemblent. Par exemple, chevals pour chevaux ou aréoport pour aéroport.. Bien que cette formulation soit fréquente dans la langue familière, et ce, autant au Québec qu’en Belgique, elle ne figure pas dans les ouvrages de référence.
En français standard, c’est bien le mot taie (du latin thēca, du grec thêkê « étui, fourreau; boîteSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : boite. ») qui désigne couramment une enveloppe de tissu dans laquelle on glisse un oreiller ou un traversin.
- J’achèterai des taies d’oreiller brodées assorties aux draps. (et non : des têtes d’oreiller brodées)
- Le préposé change souvent la taie d’oreiller du patient. (et non : la tête d’oreiller du patient)
Comment expliquer l’emploi de tête d’oreiller pour taie d’oreiller?
Cet emploi s’explique probablement par la proximité des deux prononciations [tɛt] (têt) et [tɛ] (tè). On peut également penser que le fait que l’oreiller supporte la tête du dormeur et se place à la tête du lit a favorisé la création de tête d’oreiller.
Tête de lit
Le nom composé tête de lit est quant à lui tout à fait correct; il désigne la partie qui se trouve à l’extrémité du lit où l’on pose la tête. Dans ce composé, le mot tête a le sens de « partie antérieure d’une chose ».