Le pléonasme importer de l’étranger
Importer de l’étranger constitue un pléonasme qu’il convient de remplacer par diverses formulations moins redondantes.
L’expression importer de l’étranger est considérée comme pléonastique. En effet, le verbe importer a le sens d’« introduire dans un pays des produits en provenance de pays étrangers » et la locution de l’étranger signifie « d’un pays ou d’un ensemble de pays autres que celui dont on est citoyen ». Il y a donc redondance puisque chacun des deux mots renvoie à un apport venant de l’extérieur.
- Les riches tissus qui décorent cette pièce ont été importés. (plutôt que : ont été importés de l’étranger)
- Cette boutique renommée achète tous ses vêtements à l’étranger. (plutôt que : importe tous ses vêtements de l’étranger)
Le verbe importer est un emprunt au latin classique importare « porter dans »; ce verbe a également pu subir l’influence du verbe anglais to import, qui a la même origine latine.
Extension de sens d’importer
Au Québec, le verbe importer connaîtSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : connait. parfois une extension de sensFait de donner à un mot ou à un groupe de mots un sens nouveau, connexe à son sens d’origine ou plus large que celui-ci. Par exemple, le mot bureau, « meuble, table de travail servant à écrire », a acquis par extension le sens de « pièce dans laquelle se trouve un bureau ». puisqu’il peut s’employer au sens d’« introduire, acheter des produits en provenance d’une autre province ».
- L’été, les pêches vendues dans nos supermarchés sont importées de la vallée du Niagara, en Ontario.