Le pléonasme exporter à l’étranger
Exporter à l’étranger constitue un pléonasme qu’il convient de remplacer par diverses formulations moins redondantes.
L’expression exporter à l’étranger est considérée comme pléonastique. En effet, le verbe exporter signifie « transporter, vendre à l’étranger les produits de l’activité nationale » et la locution à l’étranger a pour sens « dans un pays ou un ensemble de pays autres que celui dont on est citoyen ». Il y a donc redondance puisque chacun des deux mots renvoie à ce qui est à l’extérieur d’un territoire défini.
- De nombreux vins de glace ontariens sont vendus à l’étranger. (plutôt que : sont exportés à l’étranger)
- Les entreprises montréalaises exportent de plus en plus leur savoir-faire. (plutôt que : exportent de plus en plus leur savoir-faire à l’étranger)
- Les films québécois jouissent d’un large public et sont fréquemment diffusés à l’étranger. (plutôt que : et sont fréquemment exportés à l’étranger)
Le verbe exporter est un emprunt au latin classique exportare « porter hors »; ce verbe a également pu subir l’influence du verbe anglais to export, qui a la même origine latine.
Extension de sens d’exporter
Au Québec, le verbe exporter connaîtSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : connait. parfois une extension de sensFait de donner à un mot ou à un groupe de mots un sens nouveau, connexe à son sens d’origine ou plus large que celui-ci. Par exemple, le mot bureau, « meuble, table de travail servant à écrire », a acquis par extension le sens de « pièce dans laquelle se trouve un bureau ». puisqu’il peut s’employer au sens de « transporter, vendre des produits hors des frontières provinciales ».
- Certaines microbrasseries québécoises exportent leurs produits en Ontario.