Le pléonasme différer à une date ultérieure
Différer à une date ultérieure constitue un pléonasme qu’il convient de remplacer par diverses formulations moins redondantes.
L’expression différer à une date ultérieure est considérée comme pléonastique. En effet, le verbe différer signifie « retarder, remettre à plus tard » et la locution prépositive à une date ultérieure a le sens de « qui vient après (dans le temps) ». Il y a donc redondance puisque l’idée de postériorité est présente deux fois. La signification de chacun des deux éléments indique qu’il y a un report.
- Comme la météo prévoyait du mauvais temps, Michel et Marie ont dû différer leur voyage. (plutôt que : ont dû différer leur voyage à une date ultérieure)
- Plusieurs clients choisiront de différer le paiement de leurs électroménagers. (plutôt que : choisiront de différer à une date ultérieure)
- En raison de nombreux contretemps, le directeur général a remis à une date ultérieure la réunion qui était prévue aujourd’hui. (plutôt que : le directeur général a différé à une date ultérieure)
La transitivité du verbe différer
Autrefois, le verbe différer se construisait indifféremment avec les prépositions à et de : différer de faire, à faire quelque chose au sens de « tarder à ». De nos jours, ces constructions transitives sont considérées comme littéraires et différer à n’est plus guère employé, même chez les écrivains. Dans la langue courante, le verbe différer s’emploie habituellement en construction directe : différer une démarche, différer un paiement, différer une réunion, différer un verdict.