Pluriel du nom cheval
Le pluriel de cheval est chevaux, comme celui de journal est journaux et celui d’animal, animaux. En effet, la plupart des mots terminés en ‑al font leur pluriel en ‑aux. Cheval avec un s n’est donc pas le nouveau pluriel de ce mot.
- Ce cheval était sans conteste le plus gracieux des chevaux du concours équestre.
Cheval et chevaux dans les expressions
Le mot cheval figure dans quelques expressions où il est, le plus souvent, au singulier. Dans certaines expressions, toutefois, on emploie plutôt chevaux.
- La cascadeuse aime beaucoup monter à cheval.
- Il est très à cheval sur ses principes.
- Avec la fièvre qu’il fait, Armand aurait besoin d’un remède de cheval.
- Ce cracheur de feu a pris l’habitude de se faire une queue de cheval lorsqu’il travaille.
- Parmi sa collection de porte-bonheur, les fers à cheval sont nombreux.
- Ils ont fait de ces revendications leur cheval de bataille. (expression rare au pluriel)
- Fabien est monté sur ses grands chevaux quand j’ai abordé la question. (expression figurée et figée)
L’évolution du pluriel de cheval dans l’histoire
Cheval devient chevaux au pluriel en raison de l’évolution historique du mot. Au cours du passage du latin au français, la consonne l suivie d’une autre consonne, en l’occurrence le s du pluriel, s’est transformée en u (prononcé ou). On avait donc chevaus comme pluriel de cheval. C’est le même phénomène qui a fait que alba est devenu aube, prononcé à l’époque aoube.
De plus, pour transcrire la finale us de chevaus, on utilisait un signe abréviatif qui ressemblait à notre x et que les scribes par la suite ont confondu avec le x lui-même. On a donc eu la graphie chevax. Les copistes ont ensuite rétabli le u qu’on croyait avoir oublié, ce qui a donné la graphie que nous connaissons encore maintenant : chevaux.