0
Passer à la recherche Passer au contenu Passer à la navigation
Gouvernement du Québec Gouvernement du Québec Office québécois de la langue française
  • Nous joindre
  • Accueil
  • Index thématique
  • Les emprunts à l’anglais
  • Emprunts sémantiques
  • Dû
Logo Banque de dépannage linguistique

Emploi déconseillé de l’emprunt dû

Le participe passé dû a en français le sens de « que l’on doit » et est parfois utilisé avec le verbe être dans la construction dû à. Son emploi est toutefois déconseillé dans le sens de « être mûr ou être attendu pour », « avoir besoin de » ou « qui doit arriver », en tête de phrase dans la construction dû à et dans l’expression passé dû.

Emplois déconseillés

Dû, au sens de « être mûr ou être attendu pour », « avoir besoin de » ou « qui doit arriver »

L’emploi du participe passé dû est déconseillé dans diverses expressions calquéesSe dit d’un mot ou d’une expression qui résulte d’une traduction mot à mot à partir d’une autre langue. Par exemple, donner le feu vert est une expression calquée sur l’anglais to give the green light. de l’anglais to be due for au sens d’« être mûr pour », « avoir besoin de », « être attendu pour » ou « qui doit arriver ».

  • Mon coordonnateur se dit mûr pour un poste de cadre. (et non : Mon coordonnateur est dû pour un poste de cadre.)
  • Cette regrettable situation devait arriver. (et non : Cette regrettable situation était due pour arriver.)
  • Une coupe de cheveux me ferait grand bien! (et non : Je serais due pour une coupe de cheveux!)
  • On attend leur arrivée pour 13 h 30. (et non : Leur arrivée est due pour 13 h 30.)
  • Sa décision est attendue pour la fin du mois. (et non : Sa décision est due pour la fin du mois.)
  • Mon voisin est mûr pour le mariage. (et non : Mon voisin est dû pour se marier.)
  • Nous devions travailler ensemble. (et non : Nous étions dus pour travailler ensemble.)
  • Chaque fin d’hiver, bien des Québécois ont besoin de vacances au soleil. (et non : Chaque fin d’hiver, bien des Québécois sont dus pour des vacances au soleil.)

Dû à employé en tête de phrase

L’expression dû à en tête de phrase est un calque de l’anglais due to qui est déconseillée. Elle devrait être remplacée, selon le contexte, par à cause de, en raison de, parce que, étant donné, du fait de, par suite de, à la suite de ou grâce à.

  • À cause de l’embouteillage sur le boulevard Laurier, je suis arrivée en retard. (et non : Dû à l’embouteillage sur le boulevard Laurier, je suis arrivée en retard.)
  • En raison du mauvais temps, tous les vols sont retardés. (et non : Dû au mauvais temps, tous les vols sont retardés.)
  • Parce que ses pneus étaient trop usés, la voiture a dérapé. (et non : Dû à ses pneus trop usés, la voiture a dérapé.)
  • Étant donné le malentendu, la rencontre n’a pas eu lieu. (et non : Dû au malentendu, la rencontre n’a pas eu lieu.)
  • Par suite de changements de dernière minute, il a fallu rédiger un nouveau contrat. (et non : Dû à des changements de dernière minute, il a fallu rédiger un nouveau contrat.)

Passé dû

L’expression passé dû est aussi un calque de l’anglais past due que l’on peut lire parfois sur les comptes ou les factures. On la remplacera par échu, arriéré ou en souffrance, selon le sens.

  • Le délai de paiement est échu (expiré). (et non : Le délai de paiement est passé dû.)
  • Je réclame une dette arriérée (qui reste due). (et non : Je réclame une dette passée due.)
  • Votre compte d’électricité est en souffrance (impayé) depuis le 2 février. (et non : Votre compte d’électricité est passé dû depuis le 2 février.)

Emplois usuels de dû

Le participe passé dû, du verbe devoir, signifie en français « que l’on doit ». On dira par exemple qu’un compte est dû pour le 31 mars.

La construction dû à s’emploie également de façon tout à fait justifiée avec le verbe être (parfois sous-entendu) dans le sens de « causé par » ou « attribuable à ».

  • Le retard de l’avion est dû aux tempêtes qui sévissent sur la côte.
  • Cette méprise due à l’inexpérience du jeune employé ne se reproduira pas.
  • Cet excellent résultat est dû à l’engagement de tous et de toutes.

À lire aussi

  • Comment distinguer les homophones du et dû?
  • Qu’est-ce qu’un emprunt sémantique?
  • La typologie des emprunts : comment s’y retrouver?

Évaluation de la page

L’information sur cette page vous a-t-elle été utile?
L’information sur cette page vous a-t-elle été utile?
Évitez d’inscrire des renseignements personnels. Prenez note que vous ne recevrez aucune réponse.

Pour obtenir une réponse à une question de nature linguistique, utilisez le formulaire Nous joindre.

Partager cette page

  • Courriel
  • Facebook
  • X
  • LinkedIn

Navigation principale

  1. À propos de la Vitrine linguistique

    1. Capsule vidéo sur la Vitrine linguistique
    2. Foire aux questions
    3. Les mots de la Vitrine linguistique
    4. Offre de services linguistiques
    5. Politiques et guides
  2. Actualités

    1. Articles et fiches en vedette
    2. Brèves
  3. Autres sites

    1. Office québécois de la langue française
    2. Commission de toponymie
    3. Concours de créativité lexicale
    4. Mérites du français
  4. Ressources linguistiques

    1. Chroniques
    2. Conseils linguistiques pour les entreprises
    3. Contenus téléchargeables
    4. Lexiques et vocabulaires
    5. Outils pour apprendre le français
    6. Ressources linguistiques externes
    7. Ressources pour le personnel enseignant
  5. Sujets d’intérêt

    1. Féminisation et rédaction épicène
    2. Néologie
    3. Officialisation linguistique
  6. Navigation

    1. Index thématique de la BDL
    2. Tutoriel

Abonnez-vous!

Nos infolettres vous permettent d’avoir accès à plusieurs ressources.
Ce champ est obligatoire.
Ce champ est obligatoire.
Ce champ est obligatoire.
Retourner en haut de la page
  • Accessibilité
  • Accès à l’information
  • Déclaration de services aux citoyennes et aux citoyens
  • Politique de confidentialité
  • Plan du site
Office québécois de la langue française
© Gouvernement du Québec, 2025