L’emprunt déconseillé à venir jusqu’à
L’enchaînementSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : enchainement. à venir jusqu’à (maintenant, aujourd’hui, etc.), parfois employé en français québécois, est déconseillé. Calquée de l’anglais coming until (ou till) ou coming up to (now, today, etc.), cette formulation crée une redondance jugée inutile. Dans ce contexte, à venir n’apporte rien de plus que jusqu’à.
- Il n’en a jamais eu besoin jusqu’à maintenant. (plutôt que : à venir jusqu’à maintenant)
- Jusqu’ici, tous les effectifs étaient regroupés au même endroit. (plutôt que : À venir jusqu’ici)
- Rien ne laissait présager une telle issue jusqu’à tout récemment. (plutôt que : à venir jusqu’à tout récemment)
- On a toujours fait les choses de cette façon jusqu’à aujourd’hui. (plutôt que : à venir jusqu’à aujourd’hui)
À venir jusqu’à date
La formulation à venir jusqu’à date est aussi un calque : elle correspond à l’anglais coming up to date. On l’entend encore au Québec, bien qu’elle soit critiquée depuis la fin du XIXe siècle par des observateurs de la langue. Cette formule, elle aussi répétitive, peut être remplacée par un des équivalents suivants : à ce jour, jusqu’à maintenant, jusqu’à présent ou jusqu’ici.
- Tout va bien jusqu’à présent. (plutôt que : à venir jusqu’à date)