Différence entre renoncement et renonciation
Les noms renoncement et renonciation, qui sont tous deux dérivés du verbe renoncer, ont des sens très proches mais ne s’emploient pas dans les mêmes contextes. Le premier est associé aux domaines de la morale, de la religion et de la psychologie, alors que le second est associé au domaine juridique.
Renoncement
On associe surtout le nom renoncement aux domaines de la morale, de la religion et de la psychologie. Il peut signifier « fait de cesser volontairement de faire ou de vouloir quelque chose, souvent au nom d’une valeur jugée plus importante », en parlant surtout d’une réalité non matérielle ou d’un ensemble de réalités matérielles.
- Le médecin voulait prouver, par le renoncement à son salaire, qu’il travaillait pour des valeurs plus morales que financières.
- Le renoncement au confort est pour lui un acte de solidarité envers les plus démunis.
Employé sans complément, renoncement peut désigner le « fait de se détacher de biens ou d’attachements, de sacrifier ses propres satisfactions au profit d’une plus grande spiritualité ».
- J’ai été fasciné par ma rencontre avec un bouddhiste qui vit dans un total renoncement.
Renonciation
Quant au nom renonciation, il est employé dans le domaine juridique au sens d’« acte par lequel une personne abandonne ses droits », en parlant d’une chose matérielle, d’un moyen de protection ou d’une charge publique ou familiale.
- Un héritier peut procéder à la renonciation d’une succession par acte notarié ou par une déclaration judiciaire.
On l’emploie aussi parfois avec le sens d’« abandon ».
- Louis a soulagé sa famille en lui annonçant sa renonciation à ce projet d’affaires.