Les expressions faire flèche de tout bois et faire feu de tout bois
Les expressions faire flèche de tout bois et faire feu de tout bois sont considérées comme synonymes. L’une et l’autre signifient « utiliser tous les moyens à disposition pour atteindre un objectif ».
Sens de faire flèche de tout bois
La locution faire flèche de tout bois date du XVIIe siècle et signifie « mettre en œuvre tous les moyens possibles pour atteindre un but ».
L’expression faire feu de tout bois : un amalgame?
On trouve aussi la variante faire feu de tout bois. Celle-ci s’est répandue dans l’usage au XIXe siècle. Il y a fort à parier qu’elle est un amalgame des expressions faire flèche de tout bois et faire feu de tribord et de bâbord. Cette dernière locution s’est aussi répandue dans l’usage au XIXe siècle. Son sens « attaquer sur tous les fronts » étant assez proche de celui de faire flèche de tout bois, on peut supposer qu’il y a eu, à l’époque, une certaine confusion entre les deux expressions.
Deux expressions équivalentes
Quoi qu’il en soit, la variante faire feu de tout bois est passée dans l’usage et elle est aujourd’hui consignée dans les dictionnaires comme synonyme de faire flèche de tout bois. Les deux locutions sont donc correctes.
- Les participants à ce débat télévisé font flèche de tout bois pour dérouter leurs adversaires. (ou : font feu de tout bois)
- Pour percer le marché, cette nouvelle entreprise est décidée à faire flèche de tout bois. (ou : faire feu de tout bois)
- Nos enfants ont fait feu de tout bois pour que nous adoptions un chaton ou un chiot. (ou : ont fait flèche de tout bois)
Ne plus savoir de quel bois faire flèche
Quant à la locution ne pas ou ne plus savoir de quel bois faire flèche, elle signifie « être au bout de ses ressources ».
Faire feu de tous bords
Du reste, au fil du temps, la locution faire feu de tribord et de bâbord a aussi donné lieu à une variante, faire feu de tous bords. Y a-t-il eu influence de la locution faire feu de tout bois dans cette innovation? Peut-être. Mais là encore, peu importe la cause du changement, il n’y a aucune raison d’admettre seulement la forme première. En effet, l’usage actuel privilégie la variante plutôt que la locution originale, aujourd’hui considérée comme archaïque dans certains dictionnaires.