Accord avec le sujet ou l’attribut
Dans une phrase de type sujet-verbe-attribut où le sujet et l’attribut ne sont pas du même nombre, le verbe s’accorde généralement avec l’élément qui le précède, mais dans certains cas, il s’accorde avec l’élément qui le suit.
Le sujet, qui détermine l’accord du verbe, est habituellement placé devant celui-ci. Par exemple, dans la phrase La peinture est son violon d’Ingres, le verbe être s’accorde avec le sujet peinture.
Dans ce type de phrase composé d’un sujet, d’un verbe et d’un attribut, il est possible d’inverser le sujet et l’attribut sans changer le sens de la phrase : Son violon d’Ingres est la peinture. L’attribut est alors placé devant le verbe.
Lorsque le sujet et l’attribut n’ont pas le même nombre, l’accord du verbe attributifVerbe qui se construit avec un mot qualifiant le sujet ou le complément du verbe, et qui exprime un état ou un changement d’état. Par exemple : cette histoire semble passionnante, je trouve cette histoire passionnante. peut cependant poser problème.
Accord avec le sujet placé avant le verbe
Dans une phrase de type sujet-verbe-attribut, le verbe s’accorde généralement avec l’élément qui le précède, qu’il soit sujet ou attribut antéposé.
- Son plus grand défaut est ses pieds plus grands que nature. (accord avec l’attribut son plus grand défaut)
- L’unique avantage de cet emploi reste les avantages sociaux. (accord avec l’attribut l’unique avantage de cet emploi)
- Son moyen de transport est les étoiles filantes. (accord avec l’attribut son moyen de transport)
- Les fleurs étaient son plus grand plaisir. (accord avec le sujet les fleurs)
- Les coupes à blanc sont un dommage pour l’environnement. (accord avec le sujet les coupes à blanc)
- Mes enfants resteront toujours ma plus grande fierté. (accord avec le sujet mes enfants)
Accord avec le sujet placé après le verbe
Il est toutefois possible d’accorder le verbe avec l’élément qui le suit lorsqu’il est clair qu’il est le sujet du verbe.
Certaines formules ou questions proposées par des grammaires permettent d’identifier le « vrai » sujet du verbe. Pour mettre le sujet en évidence, on peut utiliser la formule c’est… qui, ou encore trouver le sujet en le remplaçant par le pronom personnel sujet correspondant. La méthode traditionnelle proposait de poser les questions qu’est‑ce qui? ou qui est-ce qui?.
L’accord du verbe avec l’élément qui le précède est cependant toujours possible.
- Mon plus grand bonheur sont (ou est) mes enfants. (Le sujet est ici mes enfants puisqu’on peut dire : Ce sont mes enfants qui sont mon plus grand bonheur; et non : C’est mon plus grand bonheur qui sont mes enfants.)
- Son principal amusement étaient (ou était) les visites de ses petits-enfants. (Le sujet est ici les visites de ses petits-enfants puisqu’on peut l’encadrer par c’est… qui : Ce sont les visites de ses petits-enfants qui…; et non : C’est son principal amusement qui…)
- Mon inspiration sont (ou est) les dieux grecs. (Le sujet est ici les dieux grecs puisqu’on peut dire : Ils (mis pour les dieux grecs) sont mon inspiration; et non : Elle (mis pour mon inspiration) est les dieux grecs.)
Accord du verbe avec un sujet comme tout ceci, tout ce + subordonnée relative ou tout le reste
Les verbes attributifs qui ont pour sujet ceci, cela ou ça, – parfois précédés de tout –, peuvent s’accorder avec ce sujet et être au singulier, ou s’accorder avec l’attribut qui suit le verbe. Il en est de même lorsque le sujet du verbe attributif est ce ou tout ce suivis d’une subordonnée relativePhrase introduite par un mot comme qui, que, quoi, où, dont, laquelle, lequel, etc., dont la fonction est de compléter un nom ou un pronom. Par exemple : il admire les gens qui sont tenaces.
Appelée proposition relative en grammaire traditionnelle., ou une locution de sens vague comme le reste ou tout le reste.
On peut aussi reprendre le sujet par ce devant le verbe.
- Tout cela n’est que des fabulations. (ou : Tout cela ne sont que des fabulations; ou : Tout cela, ce ne sont que des fabulations.)
- Tout le reste est des inepties. (ou : Tout le reste sont des inepties; ou : Tout le reste, ce sont des inepties.)
Accord du verbe précédé d’un adjectif
Lorsque l’élément placé devant le verbe attributif est un adjectif, il est toujours considéré comme un attribut. Le verbe s’accorde alors avec le sujet qui le suit.
- Immense fut sa joie d’avoir des petits-enfants.
- Inconditionnels demeurent l’amour et la tendresse que j’éprouve pour mon mari.