Envolée : impropriété et emplois corrects
Dans le domaine de l’aviation, envolée est synonyme de décollage ou d’envol, et exprime le fait pour un avion de quitter le sol, de prendre son envol. Pour parler du déplacement d’un avion ou de son parcours du décollage à l’atterrissage, on utilisera plutôt le nom vol. Il est donc déconseillé d’employer le nom envolée au sens de « vol » ou de « durée d’un vol ».
- On a retardé l’heure de l’envolée de notre avion en raison d’une tempête.
- Le vol entre Québec et New York devrait durer un peu plus d’une heure. (et non : L’envolée entre Québec et New York)
- Cet avion a effectué 356 vols avant d’être mis hors service. (et non : 356 envolées)
En parlant des oiseaux, des insectes…
Le nom envolée peut exprimer l’action de prendre son envol, en parlant principalement d’oiseaux ou d’insectes, et par métonymie, le vol lui-même, ou un ensemble d’êtres ou d’objets qui volent, qui sont portés par le vent.
- Cette brusque envolée de pigeons a vraiment fait sursauter le marcheur.
- Une envolée de bernaches a émerveillé les jeunes de la garderie ce matin.
- Plusieurs envolées de feuilles mortes ont marqué cette promenade en forêt.
En poésie, dans un discours
Par ailleurs, envolée peut aussi exprimer, en poésie ou dans un discours, un moment oratoire marqué d’un élan d’inspiration empreint de lyrisme ou d’une grande émotion.
- L’auditoire a assisté à de belles envolées lyriques lors de cette soirée de poésie.
En parlant d’une valeur monétaire
En parlant d’une valeur, surtout monétaire, envolée peut aussi désigner une hausse rapide et importante.
- L’envolée du prix du pétrole incitera probablement les vacanciers et les vacancières à voyager moins loin cet été.