Prépositions à employer après le verbe vivre
Le verbe vivre au sens de « disposer des moyens matériels pour subsister » peut être employé avec les prépositions de et sur, selon le sens exact que l’on cherche à transmettre. On emploie de si l’idée de revenus domine, alors que la préposition sur exprime plutôt celle de prélèvements.
Vivre de
On constate un certain flottement dans l’usage, du moins dans les ouvrages plus anciens. Aujourd’hui, il semble y avoir consensus dans les ouvrages de référence : avec le verbe vivre, lorsque c’est l’idée de revenu qu’on souhaite mettre de l’avant, on utilise la préposition de.
- Après toutes ces années, elle arrive enfin à vivre de son travail.
- Aujourd’hui, ils peuvent vivre uniquement des revenus de leurs placements en bourse.
- Après avoir travaillé dur toute leur vie, ils aspirent à vivre paisiblement de leurs rentes.
De plus, on vit de quelque chose qui permet d’assurer sa subsistance, au propre comme au figuré.
- Cette mère a appris à vivre de peu pour élever sa famille.
- Considéré comme nomade, ce peuple vivait de chasse et de pêche.
- Elle est heureuse de pouvoir enfin vivre de sa plume.
- Ils ont vécu d’espoir toute leur vie.
- On vivait de l’air du temps et on était heureux.
Vivre sur
On emploie généralement la construction vivre sur pour exprimer l’idée de prélèvements.
- Le pauvre homme vit sur ses maigres économies.
- Des mauvaises langues disent qu’il vit sur la fortune de sa femme.
- Leurs enfants ont pu vivre sur cet héritage inattendu sans s’inquiéter de leur avenir.
Par ailleurs, au figuré, on vit sur quelque chose si on se contente de se laisser porter par cette chose.
- C’est un établissement qui vit sur sa réputation de meilleure table de la région.
- Ce financier vit sur une réputation surfaite dans le monde des affaires.
Emploi avec d’autres prépositions
Enfin, vivre peut s’employer avec d’autres prépositions selon les autres sens qu’il prend. Ainsi, on peut vivre dans un autre monde, dans la nature, dans la peur, dans la honte, dans le doute, dans l’ignorance, dans le luxe, dans le péché ou simplement dans le présent. On peut aussi vivre pour son travail, pour manger, pour la gloire ou ne vivre que pour ses enfants; vivre sans amour, sans but; vivre sous la dictature, sous la domination de quelqu’un; vivre à sa guise, à l’aise ou aux dépens de quelqu’un. Enfin, on peut aussi vivre avec quelqu’un, avec ses parents ou avec ses soucis; vivre en province, en famille, en ermite ou en paix.