Emploi de à cause que et de à cause de
Le subordonnant composéSubordonnant constitué de plusieurs mots invariables joints par soudure (quoique) ou par juxtaposition (parce que, même si), dont le rôle est de lier une phrase subordonnée à une autre phrase ou à un groupe de mots dont elle dépend, et d’indiquer la nature du lien qui les unit. à cause que est aujourd’hui sorti de l’usage général en français et a été remplacé, au fil des siècles, par parce que. S’il subsiste encore, notamment au Québec, son emploi dans un registre neutre ou soutenu est toutefois déconseillé. La préposition composéePréposition constituée de plusieurs mots invariables joints par juxtaposition, qui relie des mots ou les parties d’une phrase, et qui exprime le rapport de sens qui les unit. Par exemple : à propos de, vis-à-vis, à travers. à cause de demeure, quant à elle, courante et acceptée.
- Il est en retard à son rendez-vous parce qu’il y avait du trafic. (ou : à cause du trafic; plutôt que : à cause qu’il y avait du trafic)
- Tout cela est arrivé parce qu’il n’a pas lu les consignes. (plutôt que : à cause qu’il n’a pas lu les consignes)
La préposition à cause de est toujours suivie d’un nom ou d’un pronom. Elle est synonyme, notamment, de en raison de.
- Nous n’avons pas réussi à conclure l’affaire à cause d’un point de détail dans le contrat.
- Si nous en sommes arrivés là, c’est à cause de cet incident.
L’évolution de la locution à cause que
Aux XVIe et XVIIe siècles, la locution à cause que était usuelle. On la trouve entre autres sous la plume de nombreux auteurs, dont Charles Perrault, dans son Petit chaperon rouge (publié en 1697) : La bonne mère-grand, qui était dans son lit, à cause qu’elle se trouvait un peu mal, lui cria [au loup qui imitait la voix de la petite fille] : « Tire la chevillette, la bobinette cherra. »
Cette locution se fait plus rare à partir du XVIIIe siècle, et les dictionnaires du XIXe siècle la signalent comme vieillie. Et même si Littré, dans son dictionnaire, plaidait pour son maintien, l’usage en avait décidé autrement. La locution à cause que n’est donc pas incorrecte ou fautive, elle est tout simplement désuète aujourd’hui, ayant été délogée dans la langue courante par parce que. De ce fait, elle peut être perçue négativement.