Emploi des déterminants indéfinis chaque et tous pour exprimer la périodicité
Pour exprimer la périodicité, on a souvent recours au déterminant indéfini chaque suivi d’un nom singulier (chaque jour), ou aux déterminants indéfinis tous ou toutes suivis du déterminant les et d’un nom pluriel (tous les jours).
Expression de la périodicité devant un nom pluriel
L’emploi de chaque suivi d’un déterminant numéralDéterminant qui précise le nombre d’éléments désignés par le nom qu’il introduit. Par exemple : zéro, dix, vingt-cinq.
Appelé adjectif numéral cardinal en grammaire traditionnelle. et d’un nom au pluriel est déconseillé dans une majorité d’ouvrages. On emploiera plutôt tous les ou toutes les pour exprimer la périodicité avec un nom pluriel. Il faut aussi remplacer aux suivi d’un déterminant numéral et d’un nom au pluriel par tous les ou toutes les dans des contextes analogues.
- Chloé se lave les cheveux tous les deux jours. (plutôt que : chaque deux jours; ou : aux deux jours)
- Elle s’achète de nouveaux vêtements toutes les deux semaines. (plutôt que : chaque deux semaines; ou : aux deux semaines)
On peut toutefois employer chaque suivi d’un adjectif ordinalAdjectif indiquant le rang ou l’ordre. Par exemple : premier, vingtième, centième. et d’un nom.
- Chaque deuxième année de vie de couple, il remet tout en question.
Emploi de à avec chaque, tous et toutes
Les déterminants indéfinisDéterminant qui introduit un nom désignant une réalité qui est imprécise, qui n’est pas connue dans le contexte de l’énonciation. Par exemple : un, une, des, certains, aucune.
Appelé article indéfini en grammaire traditionnelle. chaque, tous et toutes se construisent généralement sans préposition. Ils peuvent toutefois être précédés de la préposition à dans certains contextes et dans la composition de certaines locutions.
Bien qu’on les trouve chez de grands écrivains, les constructions à chaque, à tous et à toutes sont considérées comme vieillies ou littéraires dans les ouvrages de référence. Ces usages sont encore courants au Québec, mais restent tout de même déconseillés.
- Chaque matin, il part à 7 heures. (plutôt que : à chaque matin)
- Cet événement réunit chaque année la crème des écrivains. (plutôt que : à chaque année)
- Il essaie de la charmer chaque fois qu’il la rencontre. (plutôt que : à chaque fois)
- Il quitte le bureau très tard tous les soirs. (plutôt que : à tous les soirs)
- Pierre joue au badminton tous les mercredis. (plutôt que : à tous les mercredis)
Chaque instant, chaque moment, tout instant et tout moment
On constate toutefois que l’emploi de la préposition à est d’un usage courant, voire obligatoire, dans les expressions à chaque instant, à chaque moment, à tout instant et à tout moment.
- Je pense à toi à chaque instant.
- N’hésite pas à m’appeler à tout moment du jour ou de la nuit.