L’expression déconseillée prendre la parole de quelqu’un
L’emploi de l’enchaînementSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : enchainement. prendre la parole de quelqu’un est déconseillé.
Il s’agit d’un calque de l’anglais to take someone’s word (for it), qui signifie « se fier aux propos de quelqu’un sans vérifier par soi-même ». On dit plutôt en français, pour exprimer la même idée, croire quelqu’un, croire quelqu’un sur parole, se fier à (la parole de) quelqu’un, s’en rapporter à quelqu’un.
- Croyez-moi, les travaux seront terminés avant la fin du mois. (et non : Vous pouvez prendre ma parole)
- Pourquoi ne pas se fier à Charles, il a l’air sincère. (et non : Pourquoi ne pas prendre la parole de Charles)
- Il n’y a d’autre choix que de le croire sur parole. (et non : Il n’y a d’autre choix que de prendre sa parole)
Prendre la parole
La formulation prendre la parole, qui signifie « commencer à parler, prononcer un discours », elle, est tout à fait correcte. Toujours en référence au fait de parler, le nom parole est également employé dans les locutions couper la parole à qqn (« l’interrompre ») et passer (ou donner) la parole à qqn (« l’inviter à parler après soi »).
Parole au sens d’« engagement », de « promesse »
Le nom parole figure dans une variété de locutions et d’expressions qui témoignent de la richesse de ce mot.
Expressions dans lesquelles parole signifie « engagement », « promesse »
- de belles paroles (« des promesses sans suite »)
- donner sa parole (d’honneur) (« jurer, promettre »)
- manquer de parole (« ne pas tenir ses promesses »)
- rendre sa parole à quelqu’un (« le dégager de sa promesse »)
- se payer de paroles (« se contenter d’assurances verbales »)
- tenir parole, être de parole ou n’avoir qu’une parole (« respecter ses engagements »)