Prononciation de grésil, de nombril et de chenil
Dans les mots qui se terminent par ‑il, la finale peut se prononcer [i] (i), [il] (il) ou [ij] (ille). Les mots grésil, nombril et chenil en sont des exemples.
Grésil
Le mot grésil désigne une précipitation de petits cristaux de glace, plus fins que les grêlons. Il est apparu dans la langue française vers le XIe siècle. Il est probablement issu du verbe grésiller, lui-même emprunté au moyen néerlandais grîselen, qui signifie « tomber » en parlant du grésil.
La prononciation la plus courante de ce mot est [gʀezil]gré‑zil : grésil rime donc avec Brésil. La finale s’est déjà prononcée [ij] (ille), comme dans bille (prononciation que l’on entend encore parfois au Québec), mais la plupart des ouvrages recommandent aujourd’hui de dire [gʀezil], ou plus rarement [gʀezi]gré‑zi. Notons que le mot grésiller se prononce [gʀezije] (gré‑zi‑ié), comme dans nasiller.
Nombril
Le mot nombril, qui désigne une cicatrice laissée au milieu du ventre par la chute du cordon ombilical, se prononce [nɔ̃bʀi]non‑bri. Il rime donc avec débris. En France, on peut entendre aussi [nɔ̃bʀil]non‑bril.
La forme nombril est le résultat de l’évolution phonétique d’un mot appartenant au latin populaire, umbiliculus (forme hypothétique), lui-même issu du latin classique umbilicus, à partir duquel a également été créé le mot savant ombilic, synonyme de nombril. L’évolution phonétique aurait d’abord donné umblil au XIIe siècle, devenu nomblil par agglutination de l’article indéfini un, avant de donner la forme moderne nombril.
Chenil
Le mot chenil, qui désigne un endroit où on loge des chiens, et parfois où l’on en élève et en vend, se prononce généralement [ʃənil]che‑nil ou [ʃəni]che‑ni, mais on admet également la prononciation [ʃnil] (chnil).
Ce mot est attesté en français depuis le XIVe siècle. Il vient du latin populaire canile (forme hypothétique), lui-même dérivé du latin classique canis, qui signifie « chien ». À cette époque, un chenil était exclusivement un endroit où l’on gardait les chiens de chasse.