Emploi et sens de à savoir et à savoir que
Les locutions à savoir et à savoir que introduisent toutes les deux des explications. À savoir, qui peut également introduire une énumération, est précédée d’une virgule et est parfois suivie du deux-points.
À savoir
La locution à savoir introduit dans la phrase une explication ou une énumération. Elle est l’équivalent de c’est-à-dire.
- Le conférencier aborda le point principal de son exposé, à savoir la qualité de la langue.
- Il manque à cette note deux éléments essentiels, à savoir la date et la signature.
- Le professeur nous fit part de sa proposition, à savoir reporter le projet d’une semaine.
Virgule devant à savoir
La locution à savoir est toujours précédée d’une virgule. Parfois, elle peut également être suivie du deux-points, par exemple devant une longue énumération.
- Vous aurez besoin de plusieurs ingrédients, à savoir : de la farine, du beurre, du lait, des œufs, du sucre, du sel et du cacao.
- Cette encyclopédie traite de nombreux sujets, à savoir : les mathématiques, la chimie, la physique, la biologie et la philosophie.
À savoir que
La variante à savoir que, qui signifie « c’est-à-dire que », introduit toujours une explication et elle est suivie d’un verbe à l’indicatif.
- Elle a rappelé la même consigne, à savoir que tous les membres devaient être présents.
Avec les verbes s’interroger et questionner
Une erreur fréquente consiste à utiliser cette locution après des verbes comme s’interroger et questionner alors que la phrase ne comporte aucun nom que l’on désire développer.
En effet, la locution à savoir précise ce qui vient d’être dit, c’est-à-dire que l’énumération ou l’explication qu’elle introduit doit expliciter ce que désigne un nom qui précède.
- Joseph s’informera pour savoir s’il peut s’inscrire. (ou : Joseph demandera s’il peut s’inscrire; et non : Joseph s’informera à savoir s’il peut s’inscrire.)
- Le député a questionné le ministre pour savoir si ce sujet serait abordé. (ou : Le député a demandé au ministre si ce sujet serait abordé; et non : Le député a questionné le ministre à savoir si ce sujet serait abordé.)
Formes savoir et assavoir
La forme abrégée savoir, sans le à initial, est plus familière; on l’utilise rarement de nos jours.
Quant à assavoir (par exemple : faites-moi assavoir quand vous arriverez), il s’agit d’une forme vieillie du verbe savoir, que l’on ne doit pas confondre avec l’expression à savoir.