Les emprunts déconseillés bumper et bumping
Dans le domaine des relations de travail et du syndicalisme, on emploie parfois au Québec, d’après l’anglais to bump, le verbe bumper et le nom bumping qui en découle. On déconseille cependant leur utilisation en français.
Bumper et bumping renvoient à une pratique nord-américaine qui permet à un travailleur, qui a pu faire l’objet d’une mise en disponibilité ou d’un licenciement par exemple, de déloger un autre salarié pour occuper son poste.
Solutions de remplacement
Les équivalents français de bumper sont nombreux et on pourra recourir à des verbes comme supplanter, déloger ou évincer pour rendre cette notion. Quant à bumping, on lui préféreraSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : préfèrera. les substantifs supplantation ou évincement. Les termes supplanter et supplantation sont déjà bien ancrés dans l’usage québécois et figurent dans des textes officiels. On rencontre d’ailleurs la formule droit de supplantation (bumping right) dans des textes de conventions collectives. Les formes supplantation et évincement, peu usitées en français dans d’autres contextes, prennent ainsi vie grâce à cet emploi.
- Les suppressions de postes annoncées ne réjouissent personne et ceux qui resteront devront supplanter des collègues de travail. (et non : devront bumper)
- Se faire évincer est difficile à accepter. (et non : Se faire bumper)
- La supplantation risque de provoquer un grand bouleversement dans l’entreprise victime de nouvelles compressions budgétaires. (et non : Le bumping)
- Les employés mis en disponibilité peuvent exercer leur droit de supplantation. (et non : leur droit de bumping)