Les homophones c’est et s’est
C’est et s’est sont des homophones grammaticaux : ils se prononcent de la même façon mais ont des fonctions et des sens différents. Pour éviter de les confondre, on peut essayer de les remplacer, en contexte, par cela est; si cela fonctionne, il s’agit de l’homophone c’est. Notons que s’est est toujours précédé d’un sujet et suivi d’un participe passé.
C’est
C’est est formé du pronom démonstratif ce et de la troisième personne du singulier du verbe être au présent de l’indicatif. On peut habituellement remplacer c’est par cela est.
- Ce dessert, c’est un vrai régal.
- C’est le meilleur joueur de son équipe.
- En vérité, c’est le meilleur roman que j’ai lu.
S’est
S’est est composé du pronom personnel réfléchi se et de la même forme conjuguée du verbe être qu’on trouve dans c’est.
La forme s’est fait toujours partie d’un verbe conjugué à la forme pronominale (pronom complément + être + participe passé); c’est pourquoi s’est est toujours précédé d’un sujet, qui peut être un nom ou un pronom, et suivi d’un participe passé. Si l’on change le sujet qui précède s’est pour je, s’est devient me suis; c’est une bonne façon de le distinguer de c’est.
- Il s’est blessé en jouant au soccer. (je me suis blessé)
- Maude s’est rappelé qu’elle devait aller chez le dentiste. (je me suis rappelé)
- Son adjoint s’est engagé à rédiger un rapport. (je me suis engagé)