Les homophones a et à
A (forme conjuguée du verbe avoir) et à (préposition) sont des homophones grammaticaux : ils se prononcent presque de la même façon, mais ils ont des fonctions et des sens différents.
Une astuce pour savoir lequel des deux utiliser consiste à les remplacer par la forme conjuguée avait; si la phrase est correcte, on doit employer a, sans accent, sinon on doit employer à.
A, forme conjuguée du verbe avoir
A, sans accent, correspond au verbe avoir à la troisième personne du singulier au présent de l’indicatif. Pour s’assurer que l’on est bien devant le verbe, on peut le remplacer par avait, son équivalent à l’imparfait.
- Elle a avantage à consulter un spécialiste. (avait avantage)
- Il a rédigé son rapport à temps. (avait rédigé)
- La demande de subvention a été envoyée la semaine dernière. (avait été envoyée)
À, préposition
À, avec un accent grave, est une préposition. On l’emploie dans de nombreux contextes.
Astuce : si son remplacement par avait ne fonctionne pas, son emploi est bel et bien approprié.
- Elle a avantage à consulter un spécialiste.
- Michel s’est rendu à Joliette hier.
- Thérèse parlera à son frère la semaine prochaine.
A et à dans les locutions d’origine latine ou italienne
La préposition a qui figure dans certaines expressions d’origine latine ou italienne ne prend traditionnellement pas d’accent grave; on écrit donc les locutions latines a contrario, a fortiori, a pari, a posteriori et a priori ainsi que les locutions italiennes a cappella et a giorno sans accent sur le a. Conformément aux rectifications de l’orthographe de 1990, on peut aussi écrire : à contrario, à fortiori, à pari, à postériori, à priori, à capella et à giorno.
Notons que à quia s’écrit toujours avec un accent grave sur le a, puisque dans cet adverbe composé, c’est la préposition française qui précède le mot latin quia.