Les expressions sur un pied d’égalité et sur le même pied
Les expressions sur le même pied et sur un pied d’égalité ont des significations très proches. On rencontre parfois l’amalgame sur un même pied d’égalité, qui est considéré comme pléonastique.
L’emploi des expressions sur un pied d’égalité et sur le même pied
Le mot pied a déjà signifié au figuré « base de mesure ». C’est ce sens qui survit dans les expressions sur le même pied et sur un pied d’égalité. Elles signifient respectivement « sur le même plan, donc en ne faisant aucune différence entre les sujets qui font l’objet de la remarque » et « dans un rapport d’égalité, donc de la même manière, sans distinction ». Ces expressions sont presque parfaitement synonymes. En effet, traiter une question, des gens, etc., sur le même pied ou le même plan suppose qu’ils soient jugés au même niveau, de la même manière, sans distinction. Lorsque des gens sont traités sur un pied d’égalité, ils sont aussi nécessairement jugés sur le même plan.
Dans les dictionnaires, toutefois, on réserve souvent la dernière expression pour parler des personnes ou de notions qui sous-entendent des personnes, prenant alors égalité dans le sens restreint de « sans différence de droits ni d’obligations ». Dans l’usage, cette particularité se confirme.
- Selon la Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information, le document numérique ou informatique doit être considéré sur le même pied que le document imprimé sur papier.
- Cette nouvelle mesure est plus équitable que l’ancienne : elle place le personnel à temps partiel et le personnel à temps plein sur un pied d’égalité. (ou : sur le même pied)
- Il ressort de ce rapport que les régions ne sont pas traitées sur un pied d’égalité. (ou : sur le même pied)
L’altération sur un même pied d’égalité
Lorsqu’on utilise l’expression sur un même pied, on sent parfois le besoin de préciser qu’il s’agit d’un rapport (d’un pied) d’égalité, de justice et on écrit alors sur un même pied d’égalité. Mais comme l’expression sur un pied d’égalité inclut déjà la notion que le premier énoncé comprend, cette formulation est inutile et redondante. En outre, puisque le mot même est ajouté, on pourrait croire qu’il y a deux pieds d’égalité différents.