Les homophones pause et pose
Pause et pose sont des homophones, c’est-à-dire des mots de même prononciation, mais n’ayant pas le même sens.
Pause
Pause est un nom féminin qui désigne un temps d’arrêt ou de repos dans le cadre du travail, dans la pratique d’une activité ou dans le discours. En musique, la pause correspond à un silence.
- Au travail, faire une pause de quinze minutes favorise ensuite la concentration.
- Comme nous étions éreintés, nous avons pris une pause.
- La politicienne a marqué une légère pause avant de poursuivre son discours.
- Le chef d’orchestre demande aux musiciens d’allonger légèrement la pause afin de créer un subtil rubato.
Pause sert d’élément de base dans la formation de mots composés. On connaîtSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : connait. depuis longtemps le mot pause-café et on a créé sur le même modèle des mots comme pause-repas, pause-pipi ou encore pause-thé. Notons que, dans ces composés, seul pause prend la marque du pluriel (des pauses-café). Le mot entre également dans la formation de termes plus spécialisés tels que ménopause, à partir duquel on a forgé andropause.
Pose
Pose, du verbe poser, est également un nom féminin. Il désigne l’action de mettre en place, d’installer quelque chose. Il renvoie aussi à une manière de se tenir et, plus spécialement, il s’emploie en parlant d’un modèle qui garde une certaine attitude pour le peintre ou le photographe. Dans le domaine de la photographie, le temps de pose correspond au temps d’exposition nécessaire pour obtenir une image correcte. Le posemètre est l’appareil qui sert à mesurer cette durée.
- La pose du tapis n’a pris que quelques heures.
- Le sculpteur demanda à son modèle de réaliser une pose difficile à tenir.
- Ce photographe a su créer un savant flou en jouant avec le temps de pose.
Pause et pose : une confusion qui ne date pas d’hier
La confusion entre ces deux homophones peut sans doute s’expliquer par le fait que pause et pose peuvent tous deux évoquer un temps d’arrêt. Des auteurs s’y sont même laissé prendre. Le Trésor de la langue française cite ces passages : On avait une pose d’un quart d’heure avant le départ (Aragon, Les beaux quartiers, 1936, p. 72); Il y eut encore une autre pose avant le sommet (Queneau, Les enfants du limon, 1938, p. 25).